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jeudi 11 octobre 2007

Plaisir et bonheur...

Difficile de parler de la « petite » famille recomposée quand on a juste le temps de passer prendre une douche à l’hôtel avant de ressortir pour le restaurant.

Pour avoir des nouvelles de mes enfants (sauf la grande majeure), j’appelle un numéro (celui de leur mère). Pour avoir des nouvelles de la grande majeure j’appelle un autre numéro. Pour avoir des nouvelles de mon amie et de ses enfants, j’appelle un troisième numéro. Les divorcés qui recomposent une famille ne pourraient-ils pas avoir un forfait spécial ? Je plaisante bien sûr, pas très grave tout ça.

Encore raté l’appel de mon amie. Cette fois c’est ma faute, mon téléphone était sur vibreur dans ma veste…et je l’avais enlevée au restaurant. Pas terrible. J’espère qu’elle ne pensera pas que, comme le dit l’expression, c’est « loin des yeux, loin du cœur » ! J’ai hâte de la voir cette jeune femme !! Je vais lui écrire un sms. Elle l'aura à son réveil demain.

On devrait avoir une prime de risque quand on part ainsi une semaine complète : on met en danger son couple quand c’est trop répétitif. J’en suis conscient maintenant. Comme quoi les « claques » que vous envoie la vie sont parfois utiles. Entre se ménager des moments seul et en ménager aux autres et être absent 5 jours et 5 nuits, il y a une différence. Curieusement, je n’ai pas peur que ma douce et tendre rencontre quelqu’un d’autre (ne pensez pas que je suis trop sûr de moi, mais plutôt qu’elle est honnête et que j’ai confiance en elle) mais qu’elle se mette à s’inquiéter : on sait que les hommes en vadrouille ont parfois un comportement de prédateurs, difficile de dire le contraire. Mais vraiment, après un peu plus de 2 ans de « papillonnage », je ne suis plus tenté. C’est trop « fugace » comme plaisir. D’ailleurs, c’est toute la différence entre le plaisir et le bonheur…

je manque donc je suis...

Anniversaire d'un de mes enfants aujourd'hui. J'ai même failli me tromper sur son age : ça pousse et vous pousse tellement vite ces petites choses là !! J'ai pu lui envoyer un sms : parfois c'est bon le technologie. Pourtant c'est la même contre laquelle je râle quand je reçois 60 messages dans le journée. C'est curieux comme les choses peuvent avoir une saveur différente quand elles vous servent.

Mon amie m'a appelé mais je n'ai pas pu répondre : j'ai laissé vibrer le téléphone dans ma poche pendant le repas avec des clients. J'ai juste regardé discrètement son nom s'inscrire sur l'écran, je savais que c'était elle mais je voulais le voir. J'en ai éprouvé un réel plaisir : il y avait quelque part quelqu'un qui pensait à moi. C'est tellement égréable. De plus quelqu'un qui me fait confiance (et qui ne me laisse pas vraiment indifférent...) et qui sait que si je n'ai pas répondu c'est parce que je ne pouvais pas le faire dans le cadre où j'étais, avec ces clients là, et non parce que j'étais dans une situation compromettante. La confiance : la base, le fondement. C'est une sorte de respect aussi.

Amusante aussi la question des enfants (que j'ai appelé dans la journée): "tu rentres quand ?". Avec ce ton semblant dire : "tu es loin, tu nous manques". Et pourtant, qu'elle est la différence par rapport à une semaine classique sans garde ? La distance, c'est tout. Comme si le fait d'être loin donnait une autre dimension à la séparation. Je n'ai pas le courage de développer, il faut que j'aille dormir, j'ai un rendez-vous demain matin mais c'est un peu comme quelque chose que l'on n'a pas et dont forcément on éprouve l'envie, et dont on a pas besoin quand il est là (les termes ne sont pas très bien choisis mais vous avez compris le sens). Le fait de savoir que "en cas de besoin c'est là" est rassurant. Pour conclure, je dirais donc que je suis "rassurant"pour mes enfants : c'est bien normal, non ?

mardi 9 octobre 2007

Résistance !

Me voilà donc dans ma chambre d'hôtel pour une semaine complète. C'est triste une chambre d'hôtel. Je rentrerai tard tous les soirs, pas le temps de me morfondre. Mon amie va pouvoir partager de longs moments avec ses enfants. Les miens sont chez leur mère de toutes façons, pas de regrets à avoir. Mais je dois avouer que je trouve de moins en moins de charme à mes déplacements même quand c'est dans un hôtel Intercontinental ou Marriott au bout du monde (en l'occurence, ce n'est pas le cas !!).

J'aime notre chez nous. J'y suis bien. Je n'éprouve plus la nécessité de partir comme avant. Vous me direz que c'est l'age... (je ne suis pas si vieux que ça !! Du moins, ce n'est pas mon impression !!). Non réellement. Je passe moins de temps au bureau, je suis content de rentrer. Je me rends compte que toutes ces heures passées au travail cachaient un "mal-être".

Hier soir, grace à internet et msn, j'ai fait de l'anglais jusqu'à minuit avec la grande majeure. Je n'étais pas peu fier de lui servir à autre chose que de moyen de paiement... Le vieux a peiné sur John Donne mais a apporté quelque chose !! On apprend à se contenter de peu. Et avoir l'impression d'être encore dans le coup pour ses enfants est réconfortant.

Je reste une référence en math et en anglais ! Ouah !! je suis fier (je l'ai déjà dit). Bien sûr quand mon fils me dit qu'il m'imagine mal faire ses entrainements de judo, je déchante !! Dis donc fiston, je cours encore plus vite que toi, plus longtemps, je suis plus souple, j'ai plus de forces... attends un peu avant de vouloir me manger la soupe sur la tête. "Papa" va faire de la résistance !!

dimanche 7 octobre 2007

Garde et vie professionnelle

Un des inconvénients de la séparation et de la garde alternée - en ce qui me concerne en tout cas - c'est que je regroupe mes déplacements les semaines pendant lesquelles je n'ai pas les enfants. Et ces semaines là, nous pouvons être seuls avec mon amie.

Vous me direz qu'avec une garde classique, on a très peu de moments pour respirer. Sans doute. Quoi qu'il en soit, dans une famille recomposée, pouvoir se retrouver un peu à deux est à mon sens nécessaire. Les enfants sont d'abord très exigeants et ensuite, franchement, même si tout se passe bien, s'ils pouvaient n'avoir leur parent rien que pour eux, ils n'hésiteraient pas. C'est dire qu'ils vous "mettent un peu la pression" comme le dit si bien l'expression.

Je l'ai dit, je le répète encore, les enfants ne choisissent pas grand chose: ni la séparation, ni le divorce, ni l'arrivée d'autres personnes dans leur cercle de vie le plus intime. Inutile de culpabiliser pour autant. Il faut les ménager, d'accord, mais les parents ont aussi droit au bonheur. Recherche du compromis, comme partout ou recherche d'un équilibre si l'on préfère.

J'affectionne (nous affectionnons) tout particulièrement ces moments où nous sommes seuls tous les deux. C'est égoïste ? Mais ce que j'ai appris pendant ces dernières années, c'est qu'il faut éviter de se sentir coupable quand on pense à soi. Il faut être bien dans sa peau (bien dans sa tête) pour affronter sereinement le quotidien.