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samedi 21 juin 2008

Garder les idées claires

Je suis rentré de déplacement à 2h00 du matin. C’est tard. D’autant plus que je suis parti Dimanche dernier, le matin. La fatigue accumulée n’aide pas à garder les idées claires.

Ma-dame a décidé de prendre un appartement dans la pseudo-grand-ville d’à côté. Pourquoi, parce que ses filles seront là-bas. La garde alternée, la vraie, commence au mois de juin pour elle. La pseudo-grande-ville est accessible en voiture, en train (après avoir rejoint la gare) ou en car. Seul problème, le départ des transports en commun s’effectue à 7h00 du matin pour pouvoir arriver à l’heure à l’école et au collège. Ma-dame trouve que c’est trop tôt pour la plus jeune, qui entre au CM1. Elle ne sait pas si elle travaillera sur la-pseudo-grande-ville l’année prochaine, car elle n’a rien trouvé pour l’instant. Mais même si elle trouvait du travail là-bas, les 20 km qui nous sépare de l’école lui paraissent trop longs (et trop chers en voiture).

Elle avait un appartement à visiter aujourd’hui. J’y suis allé avec elle. J’ai regretté. En rentrant, je me suis dit que l’année prochaine j’allais réactiver mon compte sur le site de rencontres. Très forte probablilité (car c'est facile quand on est célibataire...). Je lui avais bien demandé avant de louer cette maison si elle était d’accord pour s’installer là. Nous avons fait une chambre pour ses filles. Puis, elle a accepté que ses enfants soient à l’école loin de la maison que nous louons (que je loue). Maintenant, elle trouve que l’école est trop loin et va s’en rapprocher. Franchement que faut-il en penser ? Mon esprit fatigué m’a dit : laisse tomber, rien à construire ici. On finit l’année scolaire, on part en vacances, et en rentrant, petit à petit, on arrêtera".

Pourtant, je l’aime. Je pense à elle. Mais depuis le divorce, j’applique un principe : je ne retiens personne.

Quand nous sommes revenus à la maison, je lui ai dit ce que j’en pensais : « si tu achètes un appartement, nous ne vivrons jamais ensemble, je ne pourrais pas acheter une maison seul ». Elle a répondu : « mais je préfèrerais que nous achetions une maison ensemble ». Et a ajouté : « mais je pensais que tu n’y tenais pas vraiment, du moins pas maintenant ».

C’était vers 17h00. Depuis j’ai pris rendez-vous avec la banque pour connaître ma capacité d’emprunt.

mardi 17 juin 2008

Tranche de vie trépidante du fond d'une chambre d'hôtel

Grande-majeure et sa mère ont des relations conflictuelles et ça ne s’arrange pas : « tu vas t’occuper de ta fille parce que moi je ne peux plus, elle va me rendre folle ! ». Je sais, c’est déjà ce que tu me disais quand nous étions ensemble, sauf que c’était moi qui allais te rendre folle.
« Elle est cinglée, elle crie tout le temps » répond la grande-majeure. Je me garde bien de dire ce que je pense.
En attendant, elles ont réussi à aller voir le nouveau studio de grande-majeure ensemble. J’ai bien insisté pour ça. Moi, je l’ai vu (je suis caution) la semaine dernière. Il me semblait important que la mère voie où sa fille va vivre l’année prochaine. C’est fait, ça plait à la mère, je suis content.

Pourquoi n’ai-je choisi une carrière diplomatique ? Je me demande.
Je vais vous dire : pour une personne égoïste qui ne fait rien, je trouve que je me débrouille pas mal. Et tant pis si mon ex-femme continue à crier le contraire sur les toits !

Sinon, rien de neuf. L’hôtel est minable mais pratique et ce soir, dans cette chambre, je m’em….. ! (si si, c’est bien ça), même pas envie de bosser !

dimanche 15 juin 2008

Psy, échec

Encore les valises. Comme d’habitude, je les fais au dernier moment. Il me reste à trouver une solution pour mes costumes que j’ai oublié de déposer au pressing : ils sont un peu froissés du dernier déplacement. J’ai bien pensé à prendre un fer mais le problème est que je n’ai qu’une centrale vapeur… un peu encombrant. L’hôtel aura sans doute quelque chose. Sinon je lance la mode du fripé (ah bon ? c’est déjà fait ?)

Tous, je dis biens tous, les enfants sont chez leur mère. Grande-majeure n’a pas eu le choix : je ne veux pas qu’elle reste seule pendant une semaine chez moi, c’est trop isolé et démoralisant.
J’ai réussi à discuter avec elle et sa mère en même temps, un soir. Je leur ai dit qu’il fallait crever l’abcès. Elles en ont parlé un peu depuis semble t’il, mais de façon très « réservée ». C’est un début.

J’ai eu aussi le nouveau mari au téléphone. Il était bien désolé de ce qui se passe (le conflit avec grande-majeure, les histoires de boulimie et de vols). Je le crois. Il est un peu rude mais ce n’est pas un mauvais bougre (on est à la campagne ici, donc bougre n’est pas péjoratif. J’aurais pu dire « un mauvais homme »).

Rendez-vous chez un psy est pris pour l’enfant qui nous a crié « au secours ». Nous verrons. Il semblait bien détendu depuis que cette décision a été prise. J’essaye trop d’analyser les choses, mais je me dis qu’il voit qu’on lui prête de l’attention et que l’on a pris au sérieux son mal-être.

Il faut relativiser, c’est indispensable. D’ailleurs, comme il y a une sorte de loi des séries quand les soucis arrivent, ma-dame a été recalée. Alors tout le monde relativise (ou essaye car je martèle ce message sans cesse !). Moi peut-être plus que les autres, c’est certain.

Je suis bien conscient qu’il y a pire. Il y a toujours pire, je le pense vraiment, je le sais et je peux dire que j’ai connu vraiment pire. Nous allons travailler à résoudre nos problèmes, à effacer nos soucis. Je ne considère pas que nous sommes à plaindre car il n’y a rien d’irrémédiable. On me trouve parfois trop détaché. Pourquoi devrais-je dramatiser ?