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samedi 6 septembre 2008

Môa

Hier grande-majeure a dormi à la maison. Rien de surprenant. Sauf qu’il n’y avait que ma-dame, ses filles et moi. Nous sommes toujours « décalés » pour les gardes.
Tout c’est parfaitement bien passé. Ma-dame et grande majeure ont parlé normalement. Grande-majeure a parlé aux filles de ma-dame. Grande majeure est restée avec nous et ne s’est pas enfermée dans sa chambre.
Une soirée agréable. Surtout pour moi. Je ne suis pas dupe. Il y avait beaucoup de politesse dans cette soirée. Une façon de faire sur l’air de « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » (vous souvenez-vous du générique de ce film ? Excellent !). Mais c’est mieux ainsi.

J’avais parlé avec grande-majeure dans la voiture, avant de venir. J’avais parlé avec ma-dame dans la semaine et je l'ai prévenu au dernier moment du passage de grande-majeure, afin qu'elle ne "s'angoisse" pas avant. Elles ne se comprennent pas. L’une a des problèmes à résoudre dont l’autre ne connait pas l’ampleur. L’autre est une maman poule (ce n'est pas péjoratif dans ma bouche) qui sent sa progéniture mal jugée par l’autre (« l’une » en fait si vous suivez). Mais elles ne sont pas bêtes non plus.

J’ai tout de même passé une bonne soirée.

C’est curieux, tout à coup, en écrivant, je me sens fatigué. Je vais continuer à avancer, mais plus ça va, plus je me pose des questions sur mes choix. La fatigue est synonyme de doute chez moi. Je sais que ça ne changera rien, on continue, pas contre vents et marées, non, c’est excessif, mais disons, sans passion. Demain, ça ira mieux. Ou après-demain. Ou plus tard. Mais ça passera (j’ai déjà écrit ça je crois ! Serait-ce un phénomène cyclique ? Chez un homme ? Mince !).

Ce matin, grande-majeure et moi nous sommes levés vers 6h00 pour qu’elle puisse aller à la fac (les premières réunions d’information) et moi dans son studio pour récupérer le boitier Internet et l’installer, et recevoir l’employé du gaz.
C’était « bon ». « Bon » d’être avec ma fille, tous les deux. « Bon » de parler pendant le trajet vers la grande-grande ville, en montant le son quand une chanson nous plaisait à tous les deux. « Bon » quand nous nous sommes arrêtés dans le McDo à côté de la fac pour prendre un petit déjeuner. « Bon » quand nous avons mangé un sandwich chez elle avant que je ne la dépose à la gare (grande-majeure est partie à l’étranger dans « de la famille » pour une semaine). « Bon » quand je suis revenu chez elle pour envoyer des messages « urgents », assis à sa table (donc Internet marche !).
Pas facile pour un papa non plus - j’allais dire de couper le cordon ! – de voir son enfant s’éloigner. Pire que pas facile. Dur ! Extrêmement dur !

Ce soir, je n’avais donc que 3 de mes enfants (changement de domicile le vendredi pour les enafnts). Lundi, miss-préado part en voyage scolaire une semaine entière (déjà !). Je ne l’aurais pas beaucoup vue depuis nos semaines de vacances…
Nous avons bêtement regardé la télé. Pas grave. J’aime les avoir autour de moi. Même si la télé n’est pas vraiment une activité à mon sens (être un spectateur absorbant ce qu’on veut lui faire avaler ne me plait pas. Pourtant j’aime les images).

Je les aime tellement mes enfants (c'est normal, on est d'accord, mais j'arrive encore à être surpris par le fait que quand on est enfant, on ne se rend pas compte de cet amour que portent les parents, pourtant tellement fort)

J’ai deux sentiments bizarres. Le premier c’est de ne pas voir assez mes enfants. Le deuxième, c’est de devoir gérer tout un tas de truc qui m’empêchent de travailler autant que je le voudrais (autant que je le voudrais pour être tranquille et ne pas avoir à me demander comment arriver à solder « mes dossiers »).

La semaine passée, j’ai fait pas mal de trajets pour ma-dame et ses filles. J’aimerais que ma-dame me donne un coup de main cette semaine. Je voudrais qu’elle participe à quelques transports qui concernent mes enfants. C’est important. Pour mes enfants… et pour moi. Mais ma-dame n’aura pas ses filles et c’est pour elle l’occasion de décompresser un peu, de se lever au dernier moment, de faire le minimum de trajets, justement.

C’est bien décousu tout ça. Tiens, un autre truc. J’aimerais bien que l’on me demande comment je vais de temps en temps ! Pas simplement par politesse. Non, qu’on me (se) demande réellement si je vais bien. C’est bête non ? Mais après tout, est-ce que je fais attention aux autres moi (moa moa moa) ? Je crois bien…

Pour finir : je suis riche ! Je ne le savais pas mais je suis riche. Les impôts le savaient. Quand je reçois ce truc, qui me prouve que je m’en sors très bien avec mes 4 enfants (sans les allocations, c’est la mère qui les a), je me dis tout de même qu’il y a beaucoup de parasites et de gaspillage dans ce beau pays pour avoir besoin de demander tout ça aux gens. Mais comme je ne suis pas d’extrême droite, je me rappelle très vite que la solidarité est une belle chose. Mais tout de même, ça passe mal. En attendant, le problème de se payer ou non les services d’un déménageur ne se pose plus. Et là, je dis encore merci les impôts, plus de questions à se poser !

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