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mardi 23 octobre 2007

Un mauvais fils...

Et bien voilà. La vie c'est comme ça. Quand il vous semble de tout va mieux et qu'elle vous sourit, paf, un événement survient pour vous rappeler de ne pas vous endormir.

Ce qui suit, ne traite pas réellement de la recomposition d'une famille. Avant de commencer, une anecdote. J'ai reçu aujourd'hui une nouvelle voiture et les enfants de mon amie sont les premiers à y être montés. Je crois qu'elle est solide. Elle a résisté au test des vitres électriques, des pare-soleils, des tablettes, des poubelles, de tout en tas de choses dont j'ai compris le fonctionnement maintenant. Souhaitons que les tests que ne manqueront pas de faire les miens se passent aussi bien...
Voilà pour la parenthèse famille recomposée.

Donc, je vais bien et j'arrive même à penser à l'avenir. Je vous assure que pour moi, c'est pas mal. Un bel effort.

Seulement ma famille ne se limite pas à cette femme, ses enfants, les miens. Non. Il y a mon père qui vit à 5 heures de voiture et qui a bientôt 80 ans. Lui aussi c'est ma famille. Et les nouvelles ne sont pas bonnes. Je pensais le voir avec les enfants la semaine prochaine. J'irai d'abord le voir seul. Un de ses amis m'a dit qu'il perdait de plus en plus souvent la mémoire, était très amaigri et un peu « négligé ».

C'est curieux car je m'attendais à ce moment. Je le redoutais. Le moment où il va falloir que je trouve un autre logement plus près de chez nous. Vous me direz que c'est normal. C'est normal qu'un fils s'occupe de son père. Un bon fils pourrait même le prendre chez lui. Et c'est là le problème. Je vois bien que derrière les raisons que je trouve pour trouver un logement à proximité mais pas chez nous, il y a surtout des prétextes. Soit, nous sommes à 15 km de la première ville qui ressemble à quelque chose, soit, je pars en déplacement et mon père se retrouverait seul. Mais dans le fond, je ne souhaite pas que mon père vive avec nous. Depuis des années je peux à peine passer une semaine avec lui. Je lui en veux terriblement de ne jamais avoir fait le moindre cadeau à ses petits enfants. Rien, pas le moindre coup de téléphone pour les anniversaires ou pour Noël. Ça ne passe pas. Son égoïsme, sa façon de tout ramener à lui quand je lui parlais de quelque chose, c'est resté coincé.

Mais c'est mon père et je l'aime. Mais je ne suis pas proche de lui. Je l'aime à distance. J'aime partager un petit moment de temps en temps, discuter au téléphone. Ça me rend triste, c'est sûr. Je vois bien qu'un jour ou l'autre, il n'y aura plus de questions à se poser, qu'il sera trop tard.

Je suis sûr qu'il m'aime beaucoup et qu'il m'a beaucoup aimé. Mais les enfants ont besoin que l'on soit disponible pour eux, qu'on les écoute, qu'on les valorise. Ça, grace à lui (en quelque sorte), je l'ai compris. Quand mes enfants veulent me montrer quelque chose, j'y vais. Pour eux c'est important, très important.

Alors, je réfléchis, en essayant de laisser de côté mes émotions. Vaut-il mieux une maison de retraite où il y aura des gens toute la journée mais avec un côté un peu impersonnel ou bien libérer une chambre ici dans une maison où il n'y a personne de 8h00 à 19h00 ?
Première étape, joindre son médecin...

Finalement, le côté particulier d'une famille recomposée, c'est juste le noyau, le coeur. Tout ce qui gravite autour est terriblement classique.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Terriblement classique... Existe-t-il seulement une seule famille qui pourrait entrer dans cette catégorie? Suis pas certaine, moi ;)

J'ai un père génial. Certain diront que je n'ai aps coupé un certain cordon, qu'importe il est à la limite de la perfection (avec ses défauts malgré tout). Le jour où il "faudra", je le prendrai chez moi. Il y a l'autre parent, le grande absente des souvenirs d'enfant et parce que je crois que ce sera mieux pour elle et moi, elle ira le moment venu en maison adaptée. Pas par esprit de revanche, juste parce que c'est comme ça que tout le monde vivra "la chose" de la meilleure façon possible...

Encore pas très claire tout ce que j'écris, pas vrai???

Bises ;)

Inconnu a dit…

Oh si très claire, comme tout ce que tu écris, sinon j'aurais abandonné la lecture de ton blog !! Et ce n'est pas du tout le cas. Je pars samedi, je le verrai dimanche. Je l'aime mon vieux père. Je n'ai pas l'intention de lui faire payer quoi que ce soit. Je ferai ce qu'il faut. Il faudra déjà le décider à modifier ses habitudes et à changer de cadre de vie. C'est loin d'être acquis. Comme tu le dis si bien, pas d'esprit de revanche, juste la meilleure solution... Bises