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dimanche 2 novembre 2008

Manque de lumière

On ne sait pas comment ça arrive, on ne sait pas comment ça repart.
Finalement week-end médiocre. Pluie, pas d’enfants et des doutes qui reviennent.
Il faut que la cohabitation à deux se passe bien, c’est le minimum. Et cette nouvelle maison est certainement un territoire neutre mais du coup c’est aussi un territoire à conquérir. Mes filles ne se sentent pas chez elles et ma-dame non plus. Curieux. L’équilibre se trouvera. Ou non.
A deux, nous sommes tranquilles, certes. Mais nos divergences sont en conséquence plus flagrantes.

J’ai reçu un questionnaire débile du travail. Un truc du genre « qui voudriez vous être si vous n’étiez pas employé dans le groupe ? » (il y aurait donc une vie en dehors du travail ?), « qui voudriez-vous rencontrer ? » (je n’avais pas pensé à ça… rencontrer qui ? pourquoi ?), « quels sont vos centres d’intérêts ? » (A quoi bon, il n’y a pas de temps pour s’y consacrer). La réponse en une seule phrase : « un ours qui se contente largement de son entourage, qui passerait sont temps à faire de la musique et du dessin pour son simple et unique plaisir ». Evidemment, je ne pourrai pas écrire ça.

Mauvaise saison, il faut que je pense à bien « m’illuminer », c’est meilleur pour le moral.

4 commentaires:

FD-Labaroline a dit…

Prendre du soleil pour la vitamine D, prendre du magnesium-c'est-bon-pour-le-moral. Il faut un peu de temps pour prendre ses marques, (re)faire la déco, poser ses objets, imprégner les murs d'un quotidien bien à vous. Pourquoi pas une fête-crémaillère qui réunira les amis de chacun... Faire de vos divergences des particularités, des singularités, des complémentarités. Pas des fossés, des séparateurs. Vous ètes LA cohésion de cette entité familiale, LE ciment de l'affaire. Sans vous, sans cette cohésion, plus rien n'existe. Trouvez l'énergie d'écrire votre propre histoire, même si l'automne n'est pas propice. Allez, magnesium et teinture-mère d'Hypericum perforatum. Et gros câlins mutuels ;-)

Anonyme a dit…

Bonjour. J’apprécie votre blog. Vos (trop rares) dessins sont particulièrement irrésistibles.

Bref. Ma cuisine se décline en rose, prune, violet et orange depuis Mai 2006, date de notre « reconstruction » à 5.

Je suis la « Belle-Daronne » de mon histoire, et je dois avouer que les
« Belles-Daronnes » ont une fâcheuse tendance à vouloir tout contrôler : univers, individus et déco ! Peut-être un sentiment d’insécurité ?
Mes « enfants », les siens ( une jeune pré-adulte de 17 ans et un jeune adulte de 22 ans à l’époque) et la mienne (une jeune ado de 13 ans), avaient par ailleurs un besoin farouche de reconnaissance, de légitimité, d’accueil… ils voulaient avoir la certitude d’être les bienvenus au sein du nouveau foyer, mais pas uniquement. Ils voulaient être acteurs, participer, se familiariser avec les lieux, marquer leur territoire (si ! si !) mais pas uniquement dans leurs chambres respectives… ils entendaient être certains que les nouveaux « beaux-parents » ne seraient pas « tout-puissants » à leur imposer un nouveau monde et mode de vie.
Peut-être le même sentiment d’insécurité non ?

Selon mon expérience, les « Belles-Daronnes » sont adultes et plus équilibrées. Elles peuvent donc lâcher prise et offrir aux enfants quelques pinceaux, quelques pots de peintures, quelques visites chez Ikea (ou autres), et après avoir dévoré des cookies en coeur devant D&Co., les « Ma-Dames » peuvent apprendre à faire confiance aux enfants, et leur offrir la joie de décorer quelques parties de la maison selon leur inspiration toute personnelle… ça « craint » parfois, mais c’est un pas immense…

Evidemment, faut prendre le risque d’une cuisine farfelue, ou d’une montée d’escalier plaquée d’une pléiade de visages encadrés (tous les visages y compris les mamans, les papas biologiques, les images d’avant le divorce comme celles d’aujourd’hui)… la déco des familles recomposées ressemble à un patchwork dont chacun aurait cousu un morceau avec ce qu’il est, ce qu’il aime, comme pour dire : « je suis là, je compte, je veux bien vivre ici car j’ai le droit de m’exprimer et on accepte de me faire confiance ».

Voilà. Depuis, les filles (la sienne, la mienne) songent à me laisser l’entière responsabilité du choix de la nouvelle cuisine, car après 3 ans de vie ensemble, elles n’ont plus rien à se prouver, ni à me prouver et tellement de « chouilles » et autres « teufs » à planifier qu’elles n’ont même plus le temps de m’accompagner chez IKEA !
Sacrilège !
Pensez aussi au « nouveau » poisson rouge, au chat recueilli dans la gouttière, à la tortue nommée « face-book », ou au chien « pouky » qui viendront cimenter, et donner de la cohérence à la nouvelle bulle-famille…

Restez cool !

Inconnu a dit…

fd : Merci pour les encouragements ! Garder le moral pour garder le cap en évitant la marche forcée. Faute de belle-mère, je vais essayer la teinture-mère...

anomyme : c'est un très sympathique témoignage ! Une "belle-daronne" bien lucide. J'ai proposé - après lecture de ce message - que l'escalier serait décoré des cadres avec photos ou dessins que chaque membre de la communauté réalisera. L'escalier est un passage obligé, pour nous et les autres, où l'expression sera libre. Merci !!

Anonyme a dit…

Bonne chance !
(L'anonyme :-))