Pages

jeudi 11 décembre 2008

Sur fond de crise...

J’ai un autre défaut : je suis économe… avec mes congés. Ce qui fait que j’avais 4 semaines de vacances à « poser » avant la fin de l’année (non, je travaille dans le privé, mais nos congés sont de janvier à janvier). J’ai posé une semaine il y a peu, quelques jours par ci par là, mais il m’en restait encore beaucoup. Ils sont posés : je ne retourne plus au bureau avant l’année prochaine. C’est de la théorie. Je passerai bien de temps en temps et puis, j’aurai toujours mon PC ouvert, et mon téléphone mais, mais, mais, je serai en vacances ! Il y aura bien le réveil - forcément, il faut déposer les enfants à l’école - mais pas besoin de me raser et de mettre une tenue de cadre (plus de cravate, ça fait prétentieux, mais toujours la panoplie avec les souliers cirés, la veste et le pantalon pas froissé). C’est un réel bonheur.

Autre avantage : je vais pouvoir faire les courses de Noël dans la journée, en dehors des heures de pointe.

Autre avantage : je vais pouvoir bricoler à la maison – mais est-ce vraiment un avantage… - et la rendre plus chaleureuse.

Autre avantage : je serai avec ma-dame – ça c’est un réel avantage –tranquille, sans troupeau gesticulant et bruyant (mais qu’est-ce qu’on l’aime ce troupeau !) au moins quelques heures dans la journée.

Autre avantage : je vais pouvoir dessiner ou faire un peu de musique (là je rêve complètement mais j’aime bien y croire).

Enfin, pour parler d’autre chose que de moi :

Ma plus jeune fille à 12 ans. C’est l’âge où les filles sont folles de leur Papa (avec une majuscule s’il vous plait…). « Papa je t’adore », « Papa je t’aime », « Qu’en est-ce qu’on vient chez toi ? T’as plus de déplacements j’espère ? ». Le soir, on se connecte sur la messagerie instantanée. Vous savez l e truc qu’on appelle « M.N » avec un « S » au milieu. On branche la webcam, et je reçois des bisous par vidéo, par texte, par icones… il faut en profiter, ça passe.
Je ne me connecte pas tous les soirs. Je veux qu’elle fasse aussi autre chose que d’envoyer des bisous à son père !

Mon fils gardait sa petite (demie) sœur mercredi soir. Je faisais le taxi comme leur mère n’était pas là (cétait "sa" semaine). Je suis passé chercher une des filles au code puis une autre à la danse. J’ai déposé tout le monde et je suis resté 5 minutes. La petite (pas la mienne) m’a parlé. Elle est très futée, très éveillée (très « petite dernière » aussi !!). A un moment elle m’a appelé « papa » mais s’est reprise toute suite : « heu non, pas papa, t’es pas mon papa, t’es le papa de xxx ». C’était mignon. Elle a bien compris maintenant les liens qui lient les uns aux autres (du moins, elle a bien appris). Mais ce n’était pas là que je voulais en venir. Le fiston a oublié de la faire manger ! Pourquoi ? Parce que j’ai demandé à la petite si elle avait mangé (de quoi je me mêle ?). Elle a répondu oui. Nous avons pensé, mon fils et moi, que sa mère l’avait fait diner avant de partir. Mais non. J’aurais du me méfier, je lui avais demandé juste avant si ça c’était bien passé à l’école aujourd’hui. Ce à quoi elle avait répondu oui. Mais le mercredi, à 3 ans, il n’y a pas école… dommage.

Ma cadette est à nouveau "avec" sa première peine de cœur. C’est son problème, certes. Mais ça ne me plait pas plus que ça. Que voulez-vous dire ? J’ai dit : « ce sont tes affaires, mais ça ne me plait pas plus que ça » (parfois, je dis exactement ce que je pense, c’est plus simple, surtout pour moi).

Grande-majeure hiberne. Comme sa bestiole. Elle attaque la saison des partiels. C’est pire que de gratter la voiture le matin pour aller au bureau, je dois le reconnaître… Je comprends qu'elle hiberne...

Ma-dame se lâche un peu. Elle me dit des choses gentilles, me les envoient par sms. J’en avais besoin. J’aurais commencé à être un peu « lost in translation ».

Voilà quelques moments de notre petite vie livrés sans pudeur.

Je vais changer de PC pour répondre à quelques messages pro.

En passant, je voulais « vous » poser une question. C’est la crise, la récession, etc. Vous souvenez-vous que l’on vous ait dit avant cela, que c’était la « prospérité » ? Personnellement, depuis que je travaille, j’ai toujours cru et entendu dire que c’était la crise. Finalement non. Il y avait un taux de chômage qui augmentait, un pouvoir d’achat qui progressait lentement, une augmentation plus rapide des prix, des déficits qui se creusaient, des jeunes diplômés qui peinaient à trouver un premier emploi, et stupidement, à force d’écouter toutes ses justifications que l’on nous donnait pour nous expliquer que « on voudrait bien mais on ne peut pas !! », je pensais que c’était la crise. Et bien non. Nous étions prospères et nous mangions notre pain blanc.
De là à dire que l’on nous mentait il n’y a qu’un pas que je ne franchirais pas… quoi que.

Bien le bonjour chez vous.

1 commentaire:

FD-Labaroline a dit…

C'est un jeu : on nous dit quand c'est la crise mais à nous de deviner quand c'est la prospérité ! Et si tu n'avais pas trouvé tout seul ben tant pis pour toi. Tu connais pas ce jeu, le jeu du "qui perd-perd" ?!
Ouaaarf ! Bien le bonjour et bon week end !