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jeudi 2 juillet 2009

Rien de nouveau

Le bonheur de retrouver les chambres d’hôtel.

Mais malheureusement cela va de paire avec les attentes à l’aéroport. Aujourd’hui, j’ai 7 heures à perdre dans un petit aéroport… Dernier rendez-vous annulé et impossibilité de changer mon vol : évidemment quand on économise sur les coûts des vols, on perd en flexibilité !

Que s’est-il passé pendant mes longues semaines d’absence de la blogosphère ?

Il y a eu les élections en Iran. J’ai eu l’occasion d’y aller, il y a quelques années, quand il était autorisé d’y « faire du commerce ».
Au bout d’une semaine, les langues se sont une peu déliées. Pour les personnes ayant fait des études (désolé mais c’est comme ça), ayant leur propre vision du monde extérieure, la situation n’était pas toujours facile. A l’époque où j’y étais, les femmes commençaient à faire légèrement glisser leur foulard en arrière, découvrant quelques mèches. Des couples se touchaient – de façon toute à fait correcte – au restaurant. Des femmes fumaient au restaurant.
Mais nous avions dans le groupe une personne sans fonction bien précise, mais dont la présence faisait les personnes devenir moins bavardes…

Il y a la crise et son lot de fausses excuses et justifications. Des entreprises qui profitent, comme des parasites, de la législation qui leur permet de faire des économies sur leur dos de l’état, des contribuables, sous la forme de chômage partiel pas toujours justifié.

Il y a eu ces deux crashs d’avions qui font que mes enfants sont un peu angoissés maintenant que je voyage à nouveau (bien sûr, rien à voir avec la peine des familles des victimes et la terreur des passagers en voyant venir la fin).

Chez nous, il y a une sorte d’équilibre bancal. Ou une sorte d’équilibre instable, qu’il faut corriger sans arrêt. En fait, nous sommes dans une stable instabilité (je sais, c’est difficile à comprendre… mais je me comprends). Si je devais choisir une image, je penserais au funambule : il corrige sans arrêt son déséquilibre, tant et si bien… qu’il reste en équilibre sur son fil.

Je livre quelques épisodes en vrac.

Il y a eu la communion des filles de Madame. Nous avons reçu sa famille et son ex-belle famille. Ambiance étrange. Les gens ont considéré qu’ils venaient aussi « chez moi » et parfois plus « chez moi » que chez mon amie, sans doute pour que l’endroit soit un terrain neutre. Pour moi, ce fut l’occasion de me sentir comme un élément extérieur. Je ne suis pas marié, je n’appartiens pas à la famille de ma-dame, et n’appartiens bien évidemment pas à la famille de ex-monsieur.

Il y a eu le bac. Ma fille restant chez moi pour plus de proximité avec le lieu d’examen. Petite fille, nouvelle-majeure de mon cœur, tu mérites ton bac. Tu as fourni d’incroyables efforts (ce qui ne m’étonne pas, tu as une volonté fabuleuse : souviens-toi quand tu voulais apprendre à faire du vélo « toute seule »). Amuse toi bien pendant ces journées de concert… mais sois prudente ! Les camés sont imprévisibles.

Il y a eu les partiels. J’ai pris une journée pour accompagner grande-majeure à la fac, car elle refusait d’y aller. Une façon de « nous » pousser à nous occuper d’elle. Comme si nous ne faisions pas cela très très souvent. Une façon de rester petite fille. Grande-majeure, tu as des facilités, c’est sûr, mais je suis tout de même un peu inquiet. Comment t’aider à prendre ton vol ? Ou du moins t’aider à voler un peu plus loin ? Et puis je n’aime vraiment pas trouver les emballages de tablettes de chocolat ou de paquets de gâteaux dans ta poubelle. Et d’ailleurs, si nous les trouvons, c’est que tu le veux bien, n’est-ce pas ? Que s’est-il passé ? Quand ?

Il y a eu le passage en 3ème du garçon. Un effort reconnu même par les professeurs au cours du troisième trimestre. Tu sais petit gars, nous sommes d’accord, tu as un « médicament » qui t’aide à te concentrer. Mais bon sang prends confiance en toi ! Tout le monde dit que tu es intelligent et cultivé. Ok, tu n’aimes pas l’école. Mais crois-tu être le seul ? Et puis, j’ai bien l’impression que mon discours t’a touché : pas de leçon de moral mais un avertissement. Aller vers le « professionnel » maintenant, c’est courir le risque de croiser moins de filles... Je sais que tu as été sensible à cet argument !! Si tu savais comme je serais triste dans un monde sans femmes… On se ressemble, non ?

Il y a eu le passage en 5éme de mademoiselle qui aime beaucoup papa (merci !). Ma danseuse qui entre à grands pas – grandes enjambées devrais-je dire – dans l’adolescence. Mademoiselle qui achète ses premiers soutiens-gorge. Tu sais, je me suis fait à l’idée que je n’avais plus de bébé. Continue tant que tu le peux à me trouver formidable, je trouve ça assez sympa ! Juste une chose : je sais que tu n’es pas bête. Et tu es d’accord avec moi, ton bulletin ne me permet pas de t’acheter un portable. Baisser ses moyennes en maths et français, ce n’était pas ce qu’il y avait de mieux à faire pour qu’une telle demande soit satisfaite…

Equilibre instable disais-je. Pour illustration, l’affaire d’hier et avant-hier. Parfois ma-dame oublie que nous sommes en permanence en terrain miné…
D’abord, elle émet une réserve à nouvelle-majeure quand elle dit vouloir inviter des copains à manger un midi. La raison ? Le risque de réveiller le bébé qu’elle garde pendant la sieste. Maladroit. Et lors dudit repas, constater que sa fille, la plus bruyante, a invité une copine ne pouvait rien arranger, bien au contraire. Sur ce coup là, je ne peux que confirmer : pas très malin et pas très justifié. "Chez nous", c’est aussi "chez mes enfants". Eux aussi peuvent recevoir du monde.
Ensuite, dire à nouvelle-majeure que mon père n’a pas été invité pour la communion parce qu’il allait être dans tes pattes tout le temps et que tu ne pourrais pas avancer, fut presque insultant pour mes âmes sensibles. Mais comment t’expliquer tout ça, toi qui prends la mouche à chaque fois que j’émets une critique sur tes protégées ? Je sais que tu n’es pas « câline », mais s’il te plait, essaye d’être un peu moins partial…

Et puis ne pas oublier la mère de mes enfants. Toujours imprévisible. Celle qui va me balancer une remarque désagréable parce que les enfants seront un peu chez elle cette semaine, qui était « ma semaine », alors qu’elle ne les verra pas pendant 3 semaines en août. Celle aussi qui sera contente que je lui ramène un livre de la FNxC, à l’occasion d’un passage dans la vraie grande ville de coin.

Rien de nouveau sous le soleil. Tiens ? Soleil ? C’est déjà pas si mal !!

Sinon, je crois que je m’ennuie un peu. Besoin de voir de nouvelles têtes et de faire la fête. Un peu envie de brûler la chandelle par les deux bouts (bout de ficelle, selle de cheval, cheval de course, course à pied…).

« Bonjour chez vous » !

2 commentaires:

FD-Labaroline a dit…

Pfiou... je vois que l'année a été...comment dire...étouffante chez vous aussi. Une bouffée d'oxygène, ces déplacements, finalement. Des vacances bientôt ? Puisse en tous cas l'été et les congés de chacun apaiser un peu le rythme. Qui a dit qu'il était facile de vivre en recompo?!

Anonyme a dit…

Définition : "Brûler la chandelle par les deux bouts"

- User son corps (ou son argent) par un mode de vie frénétique. Vivre de manière trop intense.

(Hum, à te lire, je crois bien que tu fais déjà tout cela au quotidien :b )

Bon Dimanche frénétique et intense !