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jeudi 3 septembre 2009

« …Ce fut après un été particulièrement meurtrier que le gouvernement prit conscience que les mentalités changeaient et qu’un bouleversement secouait cette vieille société française.
Evidemment, la prise de conscience était bien tardive et les forces de l’ordre furent d’abord dépassées par les évènements avant d’en devenir les malheureuses victimes.

Seul point positif, « l’égalité », pilier fondateur - tout comme la liberté et la fraternité étaient sensées l’être - fut réelle. Sur les 19 jeunes qui furent assassinés, si 15 étaient des habitants des « banlieues » comme on aime le dire – c'est-à-dire de citées sans âme – 8 parmi eux étaient issus d’une immigration récente généralement d’origine nord africaine et 7 étaient français depuis plus de 8 générations. C’est dire si l’égalité entre français de souche et issus de l’immigration était respectée. Les 4 « non-banlieusards » étaient de jeunes parisiens en vacances qui avaient pour fâcheuse habitude de circuler à vive allure à travers un village provençale où ils avaient une location saisonnière en rentrant de la plage.

Fait aussi nouveau, l’origine sociale des « assassins » était plus représentative de celle de la société qu’elle ne l’était habituellement dans ce genre d’affaire.
Les médias de gauche ne purent d’ailleurs écrire leur sempiternel article sur les anciens militaires qui « pétaient les plombs » une fois rendu à la vie civile. Même si 45% des justiciers justiciables avaient effectués leur service militaire, aucun n’avait choisi d’entrer dans l’armée - ou dans la Police.
Parmi les tueurs, il y avait trois cadres d’entreprise (un comptable, un responsable commercial, un technicien de bureau d'éudes), un responsable d’agence bancaire, deux enseignants (ce fut un rude coup pour ce milieu), cinq commerçants et cinq ouvriers.
Le meurtre des quatre parisiens s’avéra être parfaitement prémédité par un groupe d’habitants du village. Toutes les responsabilités ne sont pas parfaitement établies pour l’instant mais il semble bien que le boulanger et son épouse, un cadre de société d’assurance, deux retraités (un couple) de la SNCF et l’adjoint au maire (divers droite), agriculteur, participèrent à la réalisation du plan.

Il fut possible de dire que le phénomène touchait la société dans sa totalité, quelque fut l’origine sociale, la religion et les convictions politiques. L’égalité dans la violence suivit celle qui s’exprimait dans la bêtise. Le manque de respect des uns et des autres fut remplacé par le manque de respect pour la vie.

C’est à cette époque que nous décidâmes de moins sortir et de nous regrouper. ..»

1 commentaire:

FD-Labaroline a dit…

Fiction ou anticipation ..?
Je suis en train de lire un roman pour ados (le titre méchappe...) sur un état policier qui controlerait les personnes en testant leur ADN par simple piqûre (en place et lieu de papiers d'identité) afin "réguler l'immigration". En découle un traffic de médicaments "modificateurs d'ADN" qui permet d'obtenir l'identité d'une personne défunte (ou pas) mais elle en situation régulière...