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dimanche 8 mai 2011

Early wake up

J’ai lu depuis 4h30 ce matin.

Vers 6h30, j’ai basculé le lourd volet métallique. Astucieux ancien principe qui permet de se protéger du soleil l’été tout en laissant rentrer la lumière. Incliné de la sorte, il m’a laissé voir un jour gris. Mais les chants des oiseaux ont été plus forts, comme pour atténuer la déception apportée par ce jour blafard. Calme matinée dominicale printanière où l’on redécouvre les bruits de la nature après avoir passé des mois à garder portes et fenêtres closes pour se protéger du froid.

Ce matin, pas de petit déjeuner à préparer pour le grand-père. Lui ai-je pardonné ? Lui pardonner quoi d’ailleurs ? D’avoir été peu présent ? Mais l’a t-il seulement été ? Peu présent avec mes enfants oui, c’est certain. Peu intéressé par leurs vies et les étapes qu’ils franchissaient, c’est une évidence. Mais par la mienne ? Mon ex-femme ne me reprochait-elle pas il y a des années ses intrusions trop fréquentes dans notre quotidien ?

Il y a des choses que je n’oublierai pas. Comme cette fois où, bénéficiant d’une permission exceptionnelle, je me suis vu refusé l’accès au domicile familiale car mon père recevait une amie. Et alors ? Et ne m’est-il pas arrivé de dire à mes enfants à l’occasion d’un week-end que je souhaitais le passer avec ma-dame car je ne l’avais pas vu depuis 2 semaines ? Il a eu sa part de souffrance lors de l’agonie de son épouse.

Je crois que c’est surtout le manque d’intérêt qu’il a semblé porter à mes enfants qui reste inscrit de façon indélébile dans notre histoire entre nous. Je lui ai pardonné dans une certaine mesure. Je l’appelle à nouveau « papa », je lui frôle la joue de ma main.

A suivre…

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Hâte-toi bien vite d’effacer son ardoise de fautes de vie à ton petit papa, et laisse le passé au passé. Quand ils ne sont plus là, on se sent seul, et souvent l’on se dit… si j’avais su, j’aurais dû… être, faire, penser, donner, pardonner, aimer…
Quand ils partent, c’est trop tard. Toi tu as encore plein de temps pour éviter les « trop tard ». Tu as assez de temps.
J’aimerais encore être à ta place et avoir le choix, et agir différemment. Envers ma mère surtout.
Et puis rappelle-toi cette chanson atrocement triste de Daniel Guichard.
J’ai les larmes aux yeux à chaque fois que je l’entends.
La vie est très très courte Padre. Bonne semaine,
Manderley

Le Père Qui Recompose a dit…

bonne semaine man. il y a aussi celle là... elle me parle atrocement...

http://www.deezer.com/fr/music/serge-reggiani/la-vieille-TFRZ026800300#music/serge-reggiani

permet que je donne une bise tendre, en camarade, très simplement.

tanette2 a dit…

Je viens de lire chez Manderley un émouvant billet sur sa mère...le tien parle de ton père...sûrement un vécu assez semblable pour vous deux...
Dans son commentaire Manderley a raison: "tu as encore le temps pour éviter les "trop tard"
Courage et bonne semaine.

Lapunaise a dit…

Bises.

Unknown a dit…
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