Pages

samedi 25 août 2007

Juste avant le divorce, l’enfer, tout s’écroule !

J’ai dit que je parlerai de « pendant » et « après » le divorce sur ce blog. Il me semble toutefois nécessaire de commencer le tableau par « juste avant ». De commencer par le ou les évènements qui font que l’on se lance dans le divorce et comment on réagit au début.

RESPONSABILITE
Que ce soit dit maintenant : Tout le monde est responsable dans un divorce, mais certains évènements font que l’on doit prendre cette décision. Dans mon cas, c’était ce que voulait mon ex-femme mais de façon indirecte. Il n’était plus question de pouvoir l’éviter. Elle ne le voulait pas et je ne pouvais pas accepter la situation– mais il n’en était pas question.

LE COCU !!
Pour être tout à fait clair et ne pas tourner autour du pot, elle avait commencé une aventure avec un autre et j’étais dans le rôle du mari trompé, du « cocu ».
Le « cocu » : que ce terme fait mal quand on se le prononce ! « Je suis cocu ».
Et là, tout s’écroule, tout se bouscule, car, pour ma part je n’étais pas préparé à tout ça. On se dit bien de temps en temps, pendant une longue vie commune, « je n’en peux plus », « je vais la quitter », etc. Mais on ne passe pas à l’acte.

VIE COMMUNE ET TENTATIONS PARFOIS
On voit bien aussi quelques charmeuses, quelques sirènes qui vous appellent, on se dit, « elle est sympa, elle, elle est moins chiante que ma femme, en plus elle est mignonne ». On se dit plein de choses mais on ne saute pas le pas. Je ne pense pas que tromper l’autre soit normal (non je ne suis pas « moderne » !!), question d’éducation. Cela n’empêche pas d’être « charmé » par d’autres femmes, mais on résiste !! Le mariage est aussi un contrat moral. Ne dit-on pas « pour le meilleur et pour le pire » ? Il faut être forts, à deux, pour faire face aux moments difficiles, aux moments de doute.

Et donc un jour, paf !!! On prend une énorme claque, on se retrouve « cocu ».

PREMIERE REACTION ET COMMENT TENIR LE COUP
Ma première réaction a été de quitter le domicile conjugal et d’aller chez des amis.

J’ai vécu une semaine de complète insomnie. J’exagère à peine. Vers 4 ou 5h du matin, on s’écroule de fatigue et vers 6 ou 7h il faut se lever pour aller travailler. A ce rythme, on ne peut pas tenir. Complètement inefficace au travail, complètement incapable de réfléchir sainement, on s’épuise et on s’enfonce. J’avais repris la cigarette, je voulais « casser la gueule de l’autre », je ne pouvais qu’insulter mon ex-femme, je roulais trop vite : on s’enfonce et ça devient dangereux.

PREMIERE ETAPE : SE FAIRE AIDER POUR POUVOIR REAGIR
Je suis aller voir un médecin pour retrouver le sommeil. Je ne suis pas très médicaments mais franchement, ça fait du bien. Il m’a donné quelque chose qui aide à s’endormir, pas réellement un somnifère : pas d’état nauséeux le matin. Ainsi, j’ai pu me re-concentrer au bureau et reprendre en main ma vie.
Du coup, je suis retourné au domicile conjugal !!
Pourquoi ? Mais pour que l’abandon de domicile ne puisse pas être constaté, cela aurait été un comble.
J’en ai aussi profité pour ré instaurer le dialogue avec ma future ex-femme (à l’époque c’était son statut) et nous avons défini des règles pour cette phase « temporaire ». Se voir le moins possible pour éviter les conflits, initier la procédure pour pouvoir se séparer sans que l’un des deux profite de la situation (toujours cet abandon du domicile) et trouver un autre logement.
A partir de là, on se dit que l’on reprend un peu le cours de sa vie en main, c’est important. On passe du statut de victime à celui d’acteur : je fais quelque chose, j’avance.
***************
Un point important : il ne faut pas oublier que la plupart des juges sont des femmes et que la garde est donné dans la majorité des cas à la maman. Se montrer violent ou pas à la hauteur, c’est partir avec un très lourd handicap pour la suite… Donc, pas d’autres solutions, il faut dédramatiser, se jeter dans la bataille et garder les pieds sur terre. Un soutien « médicamenteux » (sur prescription et avec suivi médical) et éventuellement un soutien psychologique ne sont pas des constats d’échec ou de faiblesse. Non, on a des muscles, on fait vivre une famille mais nous ne sommes pas des surhommes !!


DIVORCE PAR CONSENTEMENT MUTUEL ET… GARDE ALTERNEE
Rapidement (et après quelques conseils glanés sur Internet – il y a beaucoup de site sur ce sujet et d’associations qui répondent gratuitement à vos questions du moment), la décision a été d’opter pour un divorce par consentement mutuel : plus rapide et moins honéreux.Un peu moins rapidement, j’ai choisi une garde alternée. Pas facile de le décider. Mon activité professionnelle fait que je me déplace pas mal et que mes horaires sont un peu élastiques. Bon, et bien je me suis dit que si je voulais voir grandir mes enfants et participer réellement à leur éducation, il n’y avait pas d’autres choix. Il allait falloir s’organiser, c’est tout. Et puis, il y a des mères célibataires qui ont des postes importants, non ? Alors, je me suis bêtement dit que je pouvais aussi le faire. Mes enfants avaient entre 7 et 15 ans à l’époque, je me sentais capable de m’en occuper et d’organiser mon travail. Mes enfants et ma future ex-femme étaient d’accord (que ma future ex-femme ait eu le pouvoir de bloquer tout ça était difficile à accepter…).

Aucun commentaire: