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mercredi 2 janvier 2008

Nouvel an

La nouvelle année a commencé depuis 2 jours, il est temps que je poste un message.

Reprise du travail aujourd'hui. J'ai lu un article sur un blog qui résume bien la situation (ben oui, c'est le tien, lectrice anonyme !) : je suis resté enfermé dans mon bureau autant que faire se peut. J'ai horreur de ces « bonne année, bonne santé » donnés par et à n'importe qui. Je n'ai même pas ouvert le courrier qui concerne les voeux, on verra ça plus tard. Mais il y a des personnes à qui je souhaite réellement une bonne année (non pas que j'en souhaite une mauvaise à d'autres... quoi que...) Elles savent se reconnaître.

Après le spleen généré par le « vide » dans la maison, j'ai dessiné pendant des heures et des heures. Une façon d'évacuer l'angoisse.

Ensuite, j'ai passé un dimanche très agréable avec mon amie. Calme et « hors du temps ».

Ce qui était prévu pour la suite, c'était que le père des enfants de mon amie nous les dépose lundi en fin de matinée, pendant que j'allais chercher mes « deux plus jeunes » enfants chez leur mère. Ensuite, nous devions rouler vers Grenoble, pour rejoindre l'endroit où nous allions finir l'année.

Dimanche soir, mon amie a appelé ses enfants chez leur père, histoire d'avoir une confirmation de leur heure d'arrivée. La plus jeune était malade. La plus jeune est souvent malade. Bien que malade, elle essayait de négocier le fait de rester chez ses grands-parents plutôt que de venir avec nous, chez mes amis (là était le problème : « mais je connais personne là-bas ! »), pour le nouvel an.

Forcément, ça m'a contrarié mais je me suis efforcé de ne pas dire grand chose à mon amie. Ou presque. Juste un truc du genre : « j'étais sûr que nous n'allions pas passer le nouvel an ensemble ».

Pour moi, la maladie était très diplomatique. Pas « du chiqué », mais un peu « psychosomatique ». On imagine pas ce qu'un esprit contrarié peut créer comme maux au corps qui l'héberge...

À 8h20, lundi mati, le téléphone a sonné. Une fois.
Le temps que je réagisse et comprenne que ce n'était pas dans mon rêve, il était trop tard. J'ai eu le temps de reconnaître la sonnerie (nous avons 2 numéros et donc 2 téléphones, avec 2 sonneries différentes, ok ?) et de me dire : « c'est leur père ». J'ai essayé de réveiller mon amie : impossible. Quand elle dort, elle dort !!

À 8h30, deuxième appel. Le temps de me lever et de tituber (pas l'alcool, la fatigue) dans le salon jusqu'au combiné, le correspondant laissait un message (ce n'est qu'au deuxième appel que les gens qui vous appellent trop tôt se disent... qu'il est trop tôt. Du coup ils laissent sonner 2-3 coups, ce qui garantit que vous êtes réveillés avec le combiné à la main mais personne au bout du fil...) .

J'ai écouté le message.
L'enfant avait 40 de fièvre et avait vomi.

J'ai réussi à réveiller mon amie (en douceur).
Elle a rappelé. Mais elle a dit à son enfant « ton père va te déposer à la maison et nous resterons ensemble ce soir... non, à la maison, pas chez tes grands-parents... non, on restera à la maison ! ». J'ai cru percevoir la désillusion de l'autre côté...

Je suis allé cherché mes enfants, en pestant un peu à l'idée de ne pas passer le nouvel an avec mon amie. En effet, il n'était pas question pour moi de tout annuler. D'abord, il y avait mes enfants qui étaient contents de faire la fête à Grenoble, et puis, j'aurais eu l'impression de céder à un caprice...

Quand nous sommes arrivés à la maison, la situation avait évolué. La malade était décidée à nous accompagner !! J'ai dit à mon amie qu'elle avait bien négocié l'affaire.

Du coup nous avons tout emballé vite fait (c'est vite dit : nous n'étions que 6 - puisque les grandes n'étaient pas là - avec des bagages pour une nuit et 1 jour. C'est à dire un coffre plein !!!) avant que le vent ne tourne.
En arrivant à Grenoble, la malade a été installé dans un lit. Elle nous a rejoint de minuit à 4h du matin (dois-je ajouter qu'elle n'a pas vomi ?).

J'étais très content. Une vraie victoire cette soirée. Nous n'avons pas cédé, les enfants ce sont bien amusés (nous aussi) et nous étions ensemble, la dame et moi.

Du coup j'ai pu massacrer l'esprit tranquille quelques chansons à la guitare mais je pense que la cacophonie du choeur qui m'accompagnait a couvert l'ensemble.

J'ai pu aussi me rappeler que ce qui suit une séparation est difficile, douloureux, en écoutant l'amie chez qui nous étions. Elle glisse sans cesse dans ses propos des remarques sur son ex, sur sa nouvelle situation de mère seule avec 4 enfants (enfin 3 car l'aînée est à la fac dans une autre ville). Dure. Triste aussi. Je sais qu'elle est forte mais je vois qu'elle rame. Le ménage, les ongles d'un des petits, des petits signes anodins d'un désarroi. Nous sommes trop loin pour lui être utile. Reste le téléphone. C'est peu.

On ne m'enlèvera pas de l'idée que notre société n'est pas faite, ou pas prête, pour supporter un tel taux de divorces, séparations, parents célibataires. Va falloir ramer encore quelques années.
Sur cette note optimiste (mais si, mais si, il faut la relire, elle est optimiste), je vous souhaite une bonne année !

2 commentaires:

tina a dit…

oui la société n'est pas faite pour le divorce, la vie ce n'est pas ca mais il faut juste s'adapter et laisser couler un peu.
Etre moins stréssé qu'avant quand on était 2.
Avant, je ne supportait pas que mon grand ne finisse son assiette maintenant je suis plus cool juste pour que l'on puisse passer des repas tranquille.
Pas facile d'etre divorcée mais faut juste avancer.
Bonne année a toi aussi

Inconnu a dit…

Merci Tina, bonne année à toi et à Messieurs Playmobil et Grenouille.