Je ne sais pas trop.
Mitigé. Je me détache de choses et puis j’y attache à nouveau une violente importance.
Ma plus jeune fille et la plus jeune fille de ma-dame se sont battues. La plus jeune fille de ma-dame est difficile à supporter. Souvent surexcitée, parlant sans arrêt pour ne rien dire, incapable de se poser, elle est un prétexte à ne pas adhérer au projet pour les autres (le projet étant de former une famille recomposée).
Samedi soir, nous avions des amis. Des amis qui ont 3 enfants (les nôtres ne nous suffisent pas…). Tout allait bien mais au bout d’un moment, la plus jeune fille de ma-dame devint « incontrôlable ». Et du coup, elle s’est fait « virer » de la chambre de ma fille où se trouvait une partie des autres enfants. Evidemment, elle n’a pas accepté et à arracher les décorations qui se trouvaient sur la porte. Ensuite, elle s’est battue avec ma fille et lui a violemment écrasé le pied. Le doigt de pied est toujours bien enflé. Ma fille lui a « retourné une claque » et la demoiselle a fini en pleurs dans sa chambre.
Je n’ai appris l’épisode que le lendemain.
Que la cohabitation est difficile. Mais j’aime cette femme et il nous faut être vraiment forts pour tenir le coup.
Je dis ça mais j’ai tellement de travail que la fuite est facile pour moi. Ma-dame garde 2 enfants, ça l’occupe aussi.
Etant obsédé par mon boulot, je réfléchis peu. C’est mieux. J’attends le mois d’août avec impatience.
Je n’ai même pas besoin d’écrire sur ce blog. Le temps passe vite et c’est bien.
6 commentaires:
Vague impression, de loin, que la « petite » fille de Ta-Dame souffre beaucoup. Et si tu lui parlais ? Non ?
Dans le genre « c’est juste une petite fille un peu perturbée qui a besoin d’amour et moi je suis un grand adulte mâture et équilibré sur lequel elle peut compter pour évoluer »… Non ?
Les chamailleries entre enfants, c’est pas si dramatique, c’est même utile.
A condition de les aimer tous.
Bosser c’est pas mal pour faire l’autruche aussi, sinon tu attends le mois d’Août pour mettre la tête dans le sable…
Désolée si je t’agace. Tu me connais, c’est involontaire… ;-)
J'aurais tendance à penser comme Manderley. Peut être a-t-elle un peu de mal à trouver sa place dans la fratrie ? Peut-être a-t-elle un deuil à faire de ce qui n'est plus et ne sera plus jamais ? En tous cas je pense que oui, elle a besoin d'amour et de ré-assurance. mais cela est facile à dire, je n'ai pas pour autant réussi la recompo idéale chez moi non plus... pas facile de se positionner vis-à-vis des "enfants de l'autre", beau-parent n'est pas une posture naturelle. Quant aux bagarres fratricides, c'est inévitable même entre frères et soeurs de même sang !
Ben...courage et continuez, vous êtes sur la bonne voie pour une reconstruction solide. Mais c'est long... très long...
Pas sûr de faire la même analyse que vous.
A mon sens, si je regarde les épisodes antérieurs, je vois une petite fille qui n’a pratiquement été élevé que par une maman qui culpabilisait parce qu’elle avait quitté leur papa (qui la trompait) et ses grands-parents. C’était la grande liberté, télé et boissons sucré à table et pas d’obligation de rester assise. « Tu n’aimes pas ça ? Je vais te faire autre chose ». Le règne de l’enfant roi. Je passe sur les caprices dont le résultat était toujours un succès. J’ai bien noté aussi un certain parti-pris de la maman pour la petite dernière, l’aînée étant sensé être « plus raisonnable ».
Je ne suis pas sûr que ce soit l’expression d’une souffrance que de faire tant de caprices. Ce n’est pas une situation nouvelle (elle faisait des caprices chez ses grands-parents). Les caprices, les demandes en forme de pleurnicherie, c’était un mode de fonctionnement. Je crois que c’est un apprentissage qui commence pour elle : je ne peux pas faire et je ne peux pas avoir tout ce que je veux. Et à 9 ans, c’est un peu tard. Elle se battait avec sa sœur aînée et la faisait pleurer, maintenant il y a aussi dans son entourage d’autres personnes qui lui résistent… mais ils ne pleurent pas quand on les tape.
Elle doit régler ses conflits avec les autres enfants elle-même, comme tous les enfants. En ce qui concerne les oppositions que nous pouvons avoir tous les deux, je lui explique à chaque fois (comme à tous : je n’ai pas à me justifier, mais je dois expliquer pour être compris).
LePereQuiRecompose
Point numéro 1, j’ai quitté le père de ma fille alors qu’elle était âgée de 2 ans. Et nous avons vécu seules, elle et moi, durant 11ans précisément. Et point numéro 2, j’ai été moi-même la belle-fille d’un beau-père dès l’âge de 6 ans.
La petite fille dont tu parles est une victime d’options de vie, et d’erreurs d’éducation imputables à des adultes. De son gouffre affectif, est né un traumatisme. Et pour se défendre, elle tyrannise son entourage. Elle a manqué de repères, de limites, d’autorité et n’a pas pu construire sa relation aux autres normalement. Mais elle n’a rien choisi.
Pour elle, la famille recomposée est une vraie bénédiction justement parce que jour après jour, cette socialisation va s’imposer à elle. Et je ne pense pas qu’elle soit trop âgée pour s’adapter . Je pense au contraire que votre nouvelle famille est une chance pour son avenir d’adulte. Cela prendra du temps, mais si tes enfants et toi, vous l’aimez bien quand elle se montre sympa, et la recadrez quand elle dépasse les bornes, elle finira par réaliser qu’elle n’est pas le centre du monde, mais qu’elle a sa place parmi vous et bénéficiera de la synergie.
Je maintiens, sauf ton respect, que le petit monstre aura besoin de ton « affection », ou de ta tendresse, ou appelle cela comme tu voudras, pour accueillir tes conseils et ta bonne influence avec confiance.
A 6 ans, j’étais comme ta belle-fille, une vraie peste ! Et mon beau-père a commencé par me critiquer, me punir, me manifester son animosité, me faire des tas de remarques désobligeantes. Je sentais qu’il ne m’aimait pas. J’aurais aimé qu’il m’aime bien et me le dise.
J’ai fini par le mépriser.
Manderley.
Je repasse pour développer, répondre et raconter quelques anecdotes...plus tard. Il est évident que la demoiselle à besoin de respect et d'amour. Je n'ai pas l'intention de lui rendre la vie difficile. Mais, Mais, Mais... Elle doit juste suivre les mêmes règles que tous les autres. Et surtout, il faut que sa maman soit d'accord...Mais elle accepte enfin de reconnaître qu'elle était plus sévère avec l'ainée (une de ses copines lui a tenu le même discours ce week-end...). On avance, on avance, on avance, c'est une évidence (vous connaissez la suite).
LePereQuiRecompose
C'est une évidence : on a pas assez d'essence,
Pour faire la route dans l'autre sens.
Faut pas qu'on réfléchisse ni qu'on pense.
Il faut qu'on avance.
Mouaippppp... bien dit !
Manderley
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