Pages

jeudi 4 octobre 2007

Des choses fragiles

Je parlais des anciens. C'était sur un autre blog.

Cet été, nous ne sommes pas partis avec les enfants. J'avoue que quand je vois le temps qu'il a fait, je ne regrette pas de ne pas avoir dépensé le prix d'une location (ça revient assez cher quand on est nombreux !!). Du coup, je pensais le faire à la toussaint. Partir du côté de Marseille pour nous balader à Cassis, à la Ciotat, aux Lecques, à Six Fours... enfin par là.

J'ai passé toutes mes vacances pendant des années dans ce coin. C'est un peu magique pour moi. Evidemment, beaucoup de choses ont changé. Par exemple, je ne reconnais plus du tout Les Lecques, mais alors plus du tout ! Les accès à La Ciotat aussi ont été complétement modifiés. Reste que Cassis et la route des crêtes restent ce qu'ils sont.

C'est amusant comme aller avec ses enfants dans un endroit que l'on a fréquenté quand on avait leur age a un côté excitant.

J'avais donc pensé partir une semaine là bas.
Et puis, j'ai réfléchi.

Les quelques membres de ma famille qu'ils me restent (et avec qui j'ai encore des contacts) sont agés. Très agés.

Nous avons discuté avec les enfants. Nous irons les voir. La mer, la côte, peuvent attendre. L'année prochaine le voyage sera toujours envisageable. Peu de chance que tout cela disparaisse.
En revanche, les anciens...

Tout le monde se réjouit de ce séjour. Il va y avoir des larmes, d'émotions, de bonheur.
Peut-être n'est-ce pas seulement le côté éphémère de l'existence qui me pousse à me rapprocher et à rapprocher mes enfants de leur famille « paternelle ».

Il y a 3 ans que j'ai divorcé. Lors d'une séparation, les rapports que l'on avait avec la famille de « l'autre » deviennent plus complexes. On perd complètement de vue certains. On sent comme un malaise avec d'autres. On perd son statut de beau-frère, oncle, gendre, cousin par alliance. On est dépouillé de beaucoup de choses. Ce qui m'a peut-être poussé à me rapprocher des « miens ». Peut-être.

J'entretiens toujours de très bon rapports avec les grands-parents, oncles et tantes "maternels" des enfants. Leurs statuts n'ont pas changé vis à vis de mes enfants. Mais, indéniablement, quelque chose est différent.

Je ne suis pas nostalgique non plus. Le temps passe et il vaut mieux l'accepter. Lutter est un combat perdu.

J'ai juste pris conscience de la fragilité (dans tous les sens du terme) de certaines « choses ».

Aucun commentaire: