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vendredi 19 octobre 2007

Droit de quoi ?

Tout d'abord un coup de gueule. Il faut se défouler, c'est important.

Voilà deux matins que j'emmène la grande ado au lycée. Elle arrive à 9h00 pour un début des cours à 8h00 et moi à 10h00 au bureau.

Hier matin, c'était prévu : pas de train, grève intense.

Ce matin, ce n'était pas prévu. Les annonces disaient : grève finie. Quelques perturbations mais tout rentre dans l'ordre progressivement. J'ai du mal comprendre le sens de « quelques perturbations ». Pour moi ça ne voulait pas dire « pas de trains ».

Alors le droit de grève, je suis pour. Je n'oublie pas non plus que j'étais un peu rebelle quand j'étais plus jeune (ensuite, je suis rentré dans le rang – ou dans le moule, comme on veut. Avec 4 enfants, c'est plus facile d'avoir une vie de cadre qu'une vie de rebelle) et j'étais forcément contre l'exploitation, et contre le capital, et contre le système, et contre... etc, rien que du classique. Donc, droit des travailleurs, pas de doute la-dessus, il me reste au moins ça.


Mais quand :
- ma fille arrive en retard en cours deux fois de suite, et que forcément l'enseignante a prévu un DS – comprendre devoir surveillé le matin (elle ne doit pas savoir ce qu'est la grève. Pourtant, il me semble que... non rien, je vais être médisant);
- j'arrive en retard au bureau et que du coup, pour compenser, je pose des congés (mais je vais devoir bosser ce week-end pour rattraper mon retard);
- je regarde le décalage qu'il y a entre le droit de grève de certains et celui des ouvriers d'une usine (s'ils font la grève, ça gène qui ?),

je me dis qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Une sorte de décalage.

Vous me direz qu'il faut être solidaire : je répondrai « m... »..... je ne répondrai rien pour être poli !!
Vous me direz que j'aurais du m'organiser autrement (déposer ma fille ado à 7h00 au lycée pour pouvoir être de retour à la maison pour déposer les 2 autres en primaire et au collège à 8h20) : là encore je ne répondrai rien.

Imaginez juste un instant que des grévistes d'une entreprise décident d'occuper les voies dans une gare SNCF. Je me demande de quelle preuve de solidarité seraient capable les agents.

Droit de grève oui, droit de nuisance, non, certainement pas.

J'ai été « soft », fermons la parenthèse, ça risque de ne pas durer...

1 commentaire:

Anonyme a dit…
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