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dimanche 14 octobre 2007

Parent et "beau parent"

La relation avec les enfants de « l’autre » est complexe. Enfin, je pense qu’elle est complexe. Sur ce blog, je livre ce que je ressens. J’ai eu l’occasion de le dire, je ne suis pas « psy » ni « pédopsy ». Je suis juste « l’homme » de la famille recomposée. J’ai donc un rôle d’homme, c’est ce qu’on attend de moi. Mais je n’ai pas un rôle « de père » avec tous les enfants de cette famille. Par rapport à un schéma classique, ici, le père n’est pas complètement le père et il en est de même pour la mère. Je crois que l’on peut résumer ainsi : je suis « un père » mais pas « le père » (de toute la marmaille qui vit sous ce toit).

Le relation est donc pleine de nuances, et plus il y a de nuances, plus c'est complexe.

INJUSTICE
Je crois que ce que les enfants attendent en premier lieu, c’est de la justice. Comme partout (à l'école par exemple), ils ont en sens très poussé de l’injustice. Il faut donc être « juste ». Si vous créer une association contre les punitions collectives, faites moi signe !!

Les enfants de mon amie n'ont pas reçus l'éducation des miens (sans jugement de valeur. L'éducation est juste différente). Il faut impérativement établir des règles communes. Mais elles doivent provenir des deux éducations, dans la même proportion.

Par exemple, le premier réveillé laisse dormir les autres. Il peut regarder la télé (avantage) mais ne doit pas provoquer le réveil des autres (contrainte), même s'il rêve de jouer avec eux.
De temps en temps, on peut regarder la télé en mangeant (avantage) pour une sorte de soirée pizza/ pique nique mais c'est très exceptionnel (contrainte).
On reste propriètaire de ces affaires (avantage) et c'est normal, mais si on souhaite utiliser celles des autres, on doit prêter sans discuter (contrainte) même si les objets appartenaient à des « anciens » domiciles.

Ce n'est pas toujours facile d'établir des règles communes. Mes enfants ne comprennent pas que ceux de mon amie puissent commencer à manger avant que leur mère ne soit à table. Ce point reste à régler. Je pense que ce sera fait dans 2 semaines, je compte écrire des règles communes, après en avoir discuté et les avoir expliquées (ce sera une tache des « parents »).
Ce qui serait injuste, ce serait de ne reprendre (de gronder) que ses propres enfants. En ce qui me concerne, c'est plutôt à ça que je dois faire attention. Mes enfants ne doivent pas combler les imperfections des autres : eux aussi ont le droit (je dis bien « ont le droit ») de ne pas être parfaits.

PATIENCE
Ensuite, ils n’ont pas choisi la situation (je me répète !!), il faut être « patient ».
Immanquablement, quand « ça chauffe », les enfants veulent fuir : retourner à leur ancienne vie ou bien aller chez leur autre parent. Il faut s'expliquer, désamorcer la crise. Je crois que j'arrive assez bien à comprendre la détresse dans laquelle ils se trouvent (je pense que ça doit ressembler à ce que je ressens parfois au bureau quand je me dis qu'il faut que je cherche un autre poste. Sans doûte quelque chose de similaire, mais en pire).
Ça ne veut pas dire qu'il faut céder. Il faut juste expliquer, mais dans le calme (ce qui n'est pas toujours facile).

DECALAGE et RE-EQUILIBRAGE
Quoiqu'il en soit, ce qui est difficile à gérer, c'est le décalage entre la relation de père et de quasi-beau père. On ne veut pas que les enfants de l'autre se sentent laisés mais on ne veut pas non plus que ses propres enfants se sentent frustrés dans leur relation avec leur père ou mère. Il faut reconnaître les différences des relations (relation privilégiée du parent avec ses enfants, relation plus fragile du « beau-parent » avec les autres enfants) mais sans géner ni léser personne.
Le câlin du soir - ou la discussion en tête à tête avec les plus grands - est un moment intime où chaque enfant retrouve son parent pour lui seul. Je fais une bise aux enfants de mon amie dans leur lit mais je ne reste pas : je leur témoigne donc du respect et de l'affection mais de façon très simple. Je reste plus longtemps avec mes enfants : je suis leur papa, rien qu'à eux, nous sommes seuls. Moment très important.


Bon, cette semaine de déplacement m'a épuisé et les enfants étaient très « dynamiques » ce week-end. Je vais donc finir ici ce post !

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