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samedi 29 décembre 2007

Impossible de s'y faire.

J'ai déposé les enfants chez leur mère après les avoir eu une semaine de vacances.
C'est dur. C'est presque inhumain. Je crois que j'en aurai presque pleuré. Tous les divorcés connaissent ça. C'est une déchirure. Ils ont été adorables toute la semaine (ils ont été bien gâtés à Noël, certes), l'ambiance était idyllique. Voir leurs sacs dans l'entrée, les voir avec leur manteau, charger les sacs dans la voiture, monter dans la voiture, rouler, tout à été douloureux pour moi.

En arrivant là-bas, j'ai vu leur mère. J'ai eu l'impression qu'elle commençait à râler. Un truc du genre : « on allait se coucher ». Mais peu importe. Je ne sais pas si elle a réellement râlé mais ça m'a permis d'être désagréable - en pensée seulement – et cela m'a défoulé et calmé.

Demain mon père part aussi, avec des amis qui habitent pas loin de chez lui. Je ne ferai pas l'aller-retour (8 à 10h de route en temps normal). Le mauvais fils a donc mauvaise conscience. Pas de laisser son père partir avec des amis, non, il est d'accord et cela n'a pas grande importance. Mauvaise conscience de ne pas réussir à purger le passé.

Il est tard. Tout ceux qui sont encore là dorment (mon amie, nos amis et mon père). L'impression de vide est immense. Ça passera, ça passe toujours, tous les 15 jours c'est la même chose. C'est inhumain la paternité à mi-temps. Mais que faire d'autre ?

jeudi 27 décembre 2007

Après Noël

Tout est calme.

Le repas de Noël chez les parents de mon amie c'est bien passé. Il n'y a que moi qui aie fait attention à ce que disait ou faisait mon père. C'est drole, on se croit grand, fort et puis on se rend compte, comme ça, parce que le passé ressurgit que l'on trimballe un tas de trucs pas clairs, pas bien digérés. J'ai un problème avec mon père, c'est sûr. Lequel ? Je ne sais pas. De toute façon, ce blog n'est pas là pour ça.

Ce Noël a donc été l'occasion de « mélanger » un peu nos familles. Mais en douceur, puisque les enfants ont pu faire Noël dans leurs maisons (les fêtes fatiguent un peu alors j'explique : mes enfants étaient chez « moi » puis chez leur mère mais pas chez les parents de mon amie et ceux de mon amie étaient chez elle puis chez leur père. Tout le monde est resté en terrain connu). Ce sont plutôt les adultes que l'on a « mélangé ». Quand on se marie, cela se fait naturellement. Dans notre cas – nous ne sommes pas mariés, pas pacsés – on ne sait pas trop si on doit le faire. Et puis, en nous disant que ce qui nous importe, c'est de nous voir, nous avons voulu essayer. Je crois que le plus tendu c'était moi.

Il n'y a que mes enfants à la maison cette semaine. Je veux dire mon amie, mon père et mes enfants. Ceux de mon amie sont chez leur père. Ça rend les choses plus faciles à gérer pour moi. J'avoue que m'occuper seulement de mes enfants est simple pour moi. Plus simple que de régler les conflits qui opposent parfois certains enfants de l'un à certains enfants de l'autre.

Pas trop de bruit pour le grand-père non plus. Je me souviens de sa grande phrase à l'époque où il voyait plus souvent ses petits enfants et que l'un d'entre eux faisait un caprice ou était un peu turbulent : « Qu'est ce qu'il est caractériel !! » disait-il. J'avais essayé 100 fois de lui expliquer que c'était différent de « il a du caractère ». Rien à faire. Après, nous nous sommes vus moins souvent. Le temps a passé et mes enfants ont grandi, ils sont plus calmes. Plus de raison de les traiter de « caractériels »...

J'ai regardé la télé (un DVD en fait car nous n'avons que 5 chaînes et les programmes des vacances de Noël, c'est vraiment de plus en plus nul) coincé entre les 2 plus jeunes, vautré sur 2 poufs. La grande ado était un peu plus loin, la grande majeure sur son pc dans sa chambre, mon père sur un fauteuil derrière nous et mon amie en train de lire (on n'a pas toujours les mêmes gouts !! Mais elle ne fait pas la tête quand le programme ne lui convient pas, génial, non ?? génial et incroyable !!). C'était un de ces « petits instants à savourer ». Ces fameux instants dont je parle toujours. Ceux qui fabriquent du bonheur mais qu'on ne remarque pas toujours.

Et les yeux des enfants quand ils découvrent leurs cadeaux ? Quelque soit leur age, c'est un moment de bonheur. Ils redeviennent tout petits. Émerveillés.

Quoi d'autre ? Rien. Ah ! Si ! Je fais partie des milliers de crétins qui se plante un couteau à huîtres dans la main (dans le pouce pour moi) pendant les fêtes. Rien que du banal je vous dis.

mardi 25 décembre 2007

Réveillon de Noël... fini

Le réveillon se profile.

J'ai pu trouver un sapin à 17h00.
J'ai résisté puis j'ai cédé.

Les enfants s'activent. Ils ont déjà décoré l'arbre et commencent à préparer le repas.
Je vais les aider. Chez moi, le réveillon est plutôt une sorte d'apéritif dînatoire.
Mon père est au milieu. Il regarde. Je crois qu'il est content.

J'avais compris que nous faisions des cadeaux groupés avec la mère des enfants. J'ai du mal comprendre. Comme d'habitude. Je crois qu'au début (il y a longtemps) j'étais convaincu d'avoir mal compris. Maintenant, je suis convaincu de sa mauvaise foi. Alors je n'écoute qu'à moitié, car ça n'a pas grande importance. Elle dira ce qu'elle voudra et éventuellement son contraire et pourra encore changer d'avis. Ensuite, quand elle commencera à monter dans les régimes, je lui dirai que ce n'est pas grave, que « j'ai du mal comprendre » parce qu'en fait, je m'en fous.

C'est incroyable de se dire que l'on a vécu si longtemps ensemble, j'ai du mal à le croire aujourd'hui. Lorsque je discute avec d'autres personnes séparées ou divorcées, elles ont la même impression. « Comment ai-je pu vivre tant d'années avec lui ou elle ».

Je pense que l'on s'habitue. Pour prendre une métaphore pas très sympa, c'est comme une douleur à laquelle on s'habitue, comme une gène. Il n'y a que quand elle cesse que l'on se dit : « mince, mais je supportais ça moi ? Ça faisait mal ! ».

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Le réveillon est fini.

Mes enfants m'ont dit : « On est impatient d'être à Noël, au début ça parait loin, et puis on prépare de plus en plus de chose, on finit dans la panique et... c'est passé ». Le réveillon, c'est une soirée, une toute petite soirée.

Nous avons passé un moment agréable, tous les 5 avec mon père. Simple, très simple.

Demain nous faisons les transferts. Mes enfants vont chez leur mère. Mon amie passe à la maison, nous déposons ses enfants chez leur père et nous allons chez ses parents.

Quel « merdier » tout ça.

Toutes ces fêtes « familiales » sont des casse-têtes. Noël, anniversaire... il faut partager le moment dans 2 familles. Éviter la surenchère aussi. Pas de cadeaux plus beaux chez l'un que chez l'autre. C'est pourquoi les cadeaux groupés, c'est pas mal. Reste qu'il faut savoir qui le donne le « cadeau groupé ». Négociations encore. Rien de dramatique.

Parfois, je me dis que couper complètement les ponts est aussi une bonne chose. Plus de contact avec l'autre. Mais est-ce réellement réalisable ? J'ai du mal à le croire.

lundi 24 décembre 2007

Famille génétique pour le réveillon

Dernier message...mercredi !
Le temps passe vite.

En théorie, je suis en vacances depuis jeudi soir, mais j'ai passé le vendredi après midi au bureau. Parce que je le voulais bien. Mais je n'ai pas pu solder les derniers dossiers « urgents » de l'année. Je vais devoir en faire un peu cette semaine.

où en sommes nous ?
Samedi, nous avons pris la route avec mon amie pour aller sur Paris. Nous avons vu mon vieil oncle et ma vieille tante. Mon amie les voyait pour la 2ème fois. Le soir, nous sommes allés avec ma cousine dans un bon restaurant à Paris. Nous étions trois, je ne conduisais pas, parfait. Non pas que j'ai abusé de la boisson, mais un bon repas avec un bon vin, c'est agréable. Je n'ai pas tout bu puisqu'en plus, j'ai renversé mon dernier verre sur ma veste. Etrangement, je ne sentais pas la vinasse et ma veste n'est pas tachée. C'est une façon comme une autre d'attirer l'attention.... Mon amie et ma cousine ont bien rigolé. Moi aussi, que faire d'autre !!

Dimanche matin, je suis allé chercher mon père pour qu'il puisse voir sa soeur (c'est à dire ma tante, c'est logique). Un peu encombré la route. J'ai mis 3 fois plus de temps que normalement (mais « normalement » a-t'il une signification à Paris ?).

En milieu d'après-midi, départ pour la province, avec mon père et mon amie, en espérant arriver à une heure correcte : les enfants étaient seuls à la maison, leur mère les avait déposés chez moi.

Le gros des bouchons était passé, ou presque. J'écoute les radios des sociétés d'autoroute généralement (la touche « i » comme info sur l'autoradio). La gourdasse (pardon mais je le pense) qui parlait a mentionné « un léger ralentissement ». Nous avons fait environ 150 km à 60 km/h de moyenne, en étant à l'arrêt régulièrement.
Je n'ose pas imaginer ce que doit être un « gros ralentissement »...
J'ai bien une explication. Les radios d'autoroute appartiennent au sociétés qui gèrent le réseau autoroutier. Dire qu'il faut passer par une autre route, c'est se tirer une balle dans le pied pour elles. Donc, ça roule toujours...

Finalement nous sommes arrivés avec 2h de retard. Et les enfants ont vu leur grand-père, pour la deuxième fois depuis... je ne sais même plus depuis combien d'années.

Et moi, je vais essayer de ne pas trop penser au passé. Essayer de savourer l'instant présent, de savourer (mon verbe préféré, si vous ne l'aviez pas déjà noté !) le fait de voir mon père et mes enfants heureux. Pas le moment de régler des comptes. Et puis, personne ne comprendrait rien, c'est trop tard.

Demain, réveillon de Noël (Sans mon amie. Elle va me manquer. Chacun dans "sa" famille "génétique"...)avec mes enfants, mon père et moi. C'est la première fois que nous faisons ça. Toujours pas fait les courses du repas. Mais quand aurais-je pu les faire ?

Je vais me coucher, demain sera une longue journée.