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samedi 18 avril 2009

Quelques paroles

Je crois qu’il y avait peu de temps que je dormais. J’étais dans cet état où l’on entend vaguement sans comprendre. Puis, mon cerveau endormi s’est rappelé de ce qu’il avait pensé lorsque j’avais ouvert la fenêtre, juste avant de me mettre au lit. C’est sans doute ce qui l’a « réactivé ». Comme une sorte d’alarme qui déclenche tout un processus. C’était bien des bruits de pas. Des pas qui se dirigeaient vers la porte d’entrée, située à l’étage inférieur, presque en dessous de cette fenêtre ouverte. Et le bruit d’une voiture qui s’éloignait.

Nouvelle majeure n’est pas rentrée très tard. Cet après-midi, elle m’avait demandé l’autorisation par sms d’aller au cinéma avec son copain. De la salle borgne où je me trouvais depuis trois jours, à dispenser des informations et des « méthodes » à des collègues étrangers, fatigué, impatient de voir le week-end arriver, j’ai répondu « ok ». J’ai pensé à la fois « profite de la vie » mais aussi « j’aurais bien aimé que tu passes la soirée avec nous, avec moi».

Longtemps j’ai pensé à cette chanson « Cécile, ma fille » de Nougaro. Je l’ai écouté, chanté. J’ai répété le passage qui parle « d’idées puis d’idylles » et le suivant, si vrai.
Mais je n’avais pas imaginé que ce serait elle, nouvelle majeure, la première à ma rappeler douloureusement e texte. Nouvelle majeure s’en va. L’année prochaine, selon toute logique, elle ne vivra plus ici. Et son « indépendance » me fait peur. Saura-t-elle me donner des nouvelles ?

Déjà, une autre mélodie et d’autres paroles me reviennent en mémoire : « Ma fille mon enfant, je vois venir le temps… ».
Reggiani m’a ému avec tant de chansons, mais celle là, a toujours eu une portée particulière.
Maintenant, nous y sommes, presque…