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jeudi 4 février 2010

Une sorte d’équilibre.

C’est établi ainsi : quand mes enfants sont là, je dors en bas avec eux. Ma-dame reste en haut avec ses filles. Ce qui nous donne un peu l’impression de vivre chacun dans un appartement avec nos enfants. Nous faisons à nouveau chambre commune quand les miens ne sont pas là (du moins les plus jeunes).
Nous prenons notre repas du soir ensemble mais quand vient l’heure de la niaiserie télévisuelle, mes enfants et moi descendons rejoindre nos appartements. Ils sont généralement dans leur chambre et moi dans mon bureau. A 21h30, ils doivent être au lit. Vers 22h00 je commence à me dire que je vais arrêter de travailler pour finalement me coucher vers 23h00 (sauf quand je tombe de fatigue avant. Il m’arrive de m’écrouler à 21h30, ce que je déteste car c’est un réveil vers 3h30 – 4h30 assuré).
L’avantage d’être en bas avec eux, c’est que je peux m’assurer qu’ils lisent tranquillement puis éteignent et dorment. Dorment ou restent sagement couchés mais ne sont en tout cas pas debout ou avec une console de jeux…

Le matin, je me lève à 6h00 au plus tard. C’est la seule solution qui me permette de me préparer, de mettre la table, de sortir les céréales, pains, jus de fruit, lait et autres ingrédients du petit déjeuner et de vieller à ce que tout le monde (je surveille surtout les miens) tienne le rythme pour partir à 7h40 (le garçon a une fâcheuse tendance à rester coincé sous la douche).

Nous déposons les filles de ma-dame vers 7h50 puis roulons vers le collège pour arriver vers 8h10. Ce qui nous laisse le temps de passer éventuellement chez leur mère pour récupérer le sac de sport ou le cahier oublié.

En fin de journée, j’essaye autant que possible de ne pas quitter le bureau trop tard pour les récupérer avant 18h30 (je place les conférences téléphoniques que j’ai au moins 2 fois par semaine, le soir, pas avant 19h00 : Le décalage horaire a du bon parfois…). A 19h00, nous sommes de retour à la maison, nous mangeons – ou je m’isole dans le bureau et mange seul plus tard - et le cycle reprend.

La régularité est monotone mais bien plus facile à gérer. Je crois que je n’ai plus le courage d'affronter trop d’imprévus. Je vieillis.

J’essaye aussi de solliciter leur mère le moins possible et de faire en sorte que « mes » semaines soient réellement « mes » semaines, ce qui me complique passablement la tâche. J’ai beau organiser ma vie professionnelle pour la rendre la plus compatible possible avec ma vie privée (et non pas le contraire comme je serais naturellement tenté de le faire et comme je le faisais sans doute avant…), elle déborde régulièrement du cadre que je lui ai fixé. Par exemple, si j’ai des clients à l’entreprise et qu’ils faut les inviter à diner, je les dépose à leur hôtel sous la fausse excuse qu’ils souhaitent sans doute se reposer un peu avant le repas, file récupérer les enfants, les dépose à la maison et retourne diner. Ceci m’amène à faire 1h de voiture mais je n’ai pas à demander à leur mère de les garder « exceptionnellement ».

A me lire, on pourrait croire que je passe mon temps à courir. Ce n’est pas tout à fait cela. C’est l’enchaînement des choses qui est très rapide. Il faut sans arrêt passer d’une activité à une autre et réduire toutes les transitions, que ce soit dans la sphère privée ou professionnelle.

Les semaines sans la garde sont plus calmes .Je travaille 30 à 40% de mon temps de mon domicile. Et même si je me lève tôt, je n’ai pas à surveiller ma montre afin de déposer tout le monde à l’heure au collège, ce qui est un soulagement extraordinaire.

L’année 2009 a été assez pauvre en déplacement. Je ne sais pas ce que sera 2010. A priori rien avant mars ou je partirai une douzaine de jours ouvrés et deux week-ends.

Il y a donc une sorte d’équilibre. Par conséquent, pas grand-chose à raconter.