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samedi 26 avril 2008

Cercueil, sermon, expatriation

Toujours pas au complet. Nous ne sommes que 6.

LE CERCUEIL
Les filles de mon amie sont restées avec leur père. Il voulait les avoir avec lui. Compréhensible, c’est son père qui est décédé. Même si c’est « une longue maladie » qui l’a emporté, la perte n’en est pas plus facile.
Je trouve juste dure d’avoir laissé les gamines voir leur grand-père dans le cercueil. Je ne suis pas pour ce genre d’épreuves avec des enfants de cet âge. Mais ce ne sont pas les miens et ce n’est pas ma famille. Je trouve tout de même qu’il y a de quoi être traumatisé.

LA SEMAINE AVEC LA GARDE RECOMMENCE
J’ai récupéré mes enfants à midi. La "grande-majeure" n’était pas levée et la "pré-ado" était absente, car en course avec sa mère. Ça m’a un peu énervé mais je suis resté zen. Il était convenu que je vienne un peu avant midi. Pour moi, un peu avant midi, ce n’est pas 12h30 mais ce n’est pas très grave. J’ai juste fait les courses rapidement alors que j’aurais pu tout faire le matin et éviter d’y retourner l’après-midi. L’avantage, c’est que j’ai utilisé les points gagnés le matin (je gagne toujours tout un tas de points et de bons de réduc) lors des courses de l’après-midi (c’est ce qu’on appelle « positiver »). Et puis, rentrer les affaires des enfants dans le coffre de la voiture en plus des courses pour la semaine doit être impossible (« repositiver »)!

LA MAIN VERTE
Aucun de mes enfants n'a la main verte. Dommage, je ne l’ai pas non plus. Alors planter des petites fleurs m’amuse peu et j’aimerai déléguer ! « Ma-dame » n’a pas non plus la main verte. En fait, personne n’a la main verte dans cette famille ! Et donc, je m’y colle. Je crois que nous avons réussi à faire mourir toutes les plantes que l’on nous a offert : trop d’eau ou pas assez d’eau, mais jamais ce qu’il faut.

SERMON
Mon ex-femme retrouve la forme : j’ai eu droit à un sermon au téléphone. « Ma-dame » était dans la voiture avec moi et mon ex-femme ne savait pas qu’elle était sur haut-parleurs. Alors les reproches concernaient cette fois le fait que j’ai dit aux enfants que l’on m’avait fait une proposition pour un poste à l’étranger. Je « perturbe » les enfants. J’ai expliqué aux enfants que je me voyais mal accepter. J’ai voulu en discuter avec eux, savoir ce qu’ils pensent de tout ça, les laisser imaginer la situation d’un papa à 20h d’eux, rentrant tous les 2 mois pour 7 à 15 jours. C’est amusant parce que la « pré-ado » voudrait partir avec moi. Ce qui m’éclaire beaucoup sur la détresse dans laquelle elle serait et le sentiment d’abandon qu’elle ressentirait si je partais sans elle. Mon fils ne dit rien. Je voudrais qu’il extériorise plus ses sentiments.
J’en parlerai encore, calmement et naturellement.

TOUJOURS CE POSTE A L’ETRANGER
J’ai été relancé cette semaine encore. Il faut que je donne mes « conditions » dans 2 semaines. J’avoue que je suis un peu « le cul entre 2 chaises ». Les voir tous les 2 mois est trop peu. Mais comme je dois fixer mes conditions je peux demander un retour tous les mois d’une semaine. Je peux demander, ce qui ne veut pas dire que cela sera accepté. De plus j’aurais le statut d’expatrié, ce qui veut dire que je retrouve un poste en France en rentrant. Cela parait certainement très surprenant de l’extérieur de voir que j’ai du mal à me décider de façon réellement « définitive ». Rentrer tous les 2 mois est trop peu c’est sûr, mais tous les mois...

Allez, bon dimanche !

mercredi 23 avril 2008

Fin de la semaine du "vieil ours"

J’ai passé la soirée d’hier avec une charmante demoiselle.
Je suis passé la prendre, je l’ai invité au restaurant et nous sommes allés au cinéma. Une excellente soirée. Elle avait des étoiles plein les yeux… moi aussi ! Il y a longtemps que nous en avions parlé. Elle avait choisi ses vêtements pour l’occasion, elle était très jolie.

Cette charmante demoiselle, c'est ma fille de 11 ans (la pré-ado).

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Ma semaine de célibataire a pris fin plus tôt que prévu. Je suis allé chercher « ma-dame » et ses filles à la gare ce soir. Un décès dans leur famille les a obligées à écourter les vacances. Je ne suis pas du tout, mais pas du tout pour le fait de trainer des enfants de 9 et 11 ans à une messe funéraire et au cimetière. Soit c’était leur grand-père. Mais en particulier le cimetière n’est pas un endroit pour des enfants de cet âge. C’est mon opinion (et je la partage…) mais je n’ai rien à dire, ce ne sont pas mes enfants. Le décès est du côté de Monsieur Ex. Alors mon amie n’ose pas faire entendre son opinion : la famille de Monsieur Ex est… redoutable. Ce sera une journée difficile pour toutes les trois : pour les enfants, ce sera dure d’être entouré d’adultes en pleurs et d’imaginer leur grand-père (qui était très malade) dans le cercueil et pour « ma-dame », devoir se replonger dans l’ex belle famille va être un supplice… Courage.

lundi 21 avril 2008

Quitte le !

Nourriture, crème de soin, nourriture, shampoing, jeu, nourriture, assurance, crème de soin, nourriture…
Non, ce n’est pas mon programme ! J’ai mangé devant la télé et j’ai absorbé les pubs en même temps.

J’ai eu la mère des enfants ce matin. Elle était de bonne humeur, elle m’a même raconté leur dimanche. J’avoue que j’étais surpris. Le plus souvent, j’ai plutôt à écouter des reproches ou des plaintes.

J’ai appelé une amie. Son mari – ils sont toujours mariés – est un ancien copain. Un vieux « couple » (si on peut encore appeler ça comme ça) d’amis. J’en ai déjà parlé. Je n’ai plus de contact. Il a honte je pense. Je pense qu’il a toujours trompé sa femme. Mais maintenant il vit entre différents « domiciles ».
Ce qui serait bien c’est qu’il laisse enfin sa femme tourner la page. Elle, ne peut pas le faire.
C’est dur de voir quelqu’un se détruire ainsi. C’est une obsession pour elle. En discutant avec elle j’ai compris qu’elle attendait son retour : il n’y a rien à attendre. Il ne reviendra pas. Il repassera de temps en temps mais il ne reviendra pas. En attendant, le temps passe et elle se détruit. Je devrais dire « il » l’a détruit.

J’ai toujours été surpris de voir comment un être pouvait s’attacher à un autre qui le fait souffrir. Je ne juge pas.
Il faut qu’elle sorte de cette relation.
La souffrance n’est pas acceptable, dans le cas présent, c’est une sorte de torture.