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vendredi 14 mars 2008

La piscine, ça fatigue ???

Un petit message rapide.

Ce soir nous étions tous les 8. Enfin pas tout le temps.

Je suis parti du travail comme un voleur à 17h15 (mais j'ai bonne conscience, je repars en déplacement dimanche après le repas) pour que nous puissions tous aller à la piscine. Enfin, presque tous.
Ceux qui ont des grandes-grandes filles savent que pour qu'elles acceptent de se montrer à la piscine, il faut vraiment un bonne raison. Et là, notre sortie à 8 n'était manifestement pas une bonne raison. Donc, nous y sommes allés en effectif réduit, à 6 (j'adore dire ça : un effectif réduit de 6 personnes. Ça m'amuse follement !).

Évidemment à la fin, mon garçon et ma fille se sont battus. Pour quelle raison, je ne sais plus. Ce pouvait être pour le tuba, les lunettes ou simplement les éclaboussures. A ce sujet, je suis toujours émerveillé de voir les gens qui râlent quand un enfant passe à côté d'eux et les éclabousse. A mon avis le pus simple c'est de rester loin de l'eau pour éviter de se faire mouiller. J'ai remarqué que l'eau mouille... à priori pas eux.

Deux heures de piscine. Peut-être plus. C'est increvable ces bestioles. Ça court dans l'eau, ça nage, ça fait du tobogan sans jamais s'arrêter. Et quand il faut partir, c'est toujours trop tôt.
J'ai nagé (je crois que je dois surveiller ma silouhette. La relation sentimentale durable et les déplacements commencent à faire sentir leurs effets....), tant que j'ai pu - j'adore ça c'est facile – mais j'étais fatigué. Pas les enfants...

Il a même fallu que j'insiste pour qu'ils aillent se coucher. C'est certain, s'ils veulent nous avoir à l'usure, ils le peuvent. Ils ont des ressources inépuisables. Pas pour tout. Pour le travail c'est différent, ils fatiguent vite. Pour se laver les dents aussi, bien souvent ils sont « trop fatigués ».

L'excellente surprise, c'est que grande-majeure nous avait préparé un repas. Un vrai repas avec une entrée, un plat et un dessert (une délicieuse tarte au kiwi, banane et framboise). La table était mise.
Il faut que je précise aussi que dans l'après-midi elle avait préparé des gaufres, ce qui fait que quand tout le monde est arrivé en fin d'après midi, un sympathique goûter était servi.
Elle est épatante cette gosse... quand elle veut !!

Le plaisir de rentrer et de mettre les pieds sous la table... un régal !

Mince, ça bouge encore en haut !! Je monte. Infatigables....

mercredi 12 mars 2008

"le calme après la tempète" ou "après la pluie..."

La crise et ma réaction ont réveillé les esprits.

Le garçon se montre patient avec sa soeur et je lui ai dit que je voyais bien et que j'appréciais.
Mieux : Ce matin coup de téléphone de mon ex-femme. Elle souhaitait que nous discutions. Je lui ai proposé de le faire tout de suite au téléphone.

Elle pensait, à juste titre, que l'ambiance dégénérait (entre nous). J'ai juste expliqué que pendant 3 ans, je n'avais jamais répondu quand les enfants me rapportaient ce qu'elle leur disait sur moi (pas des compliments bien sûr et toujours au sujet d'événements postérieurs au divorce). Mais que depuis peu, j'avais changé d'attitude.

C'est typiquement ce qu'il ne faut pas faire. C'est destabilisant pour les enfants. Je crois qu'elle a pu s'en rendre compte quand les enfants ont commencé à lui dire : « papa a dit que... ». Nous avons donc convenu d'éviter ce genre de situations. En ce qui me concerne, ceci veut dire que je me comporterai comme je l'ai fait pendant 3 ans : tant qu'il n'y a rien qui mette en danger les enfants d'une façon ou d'une autre, je me garde de tout commentaire. J'écoute – important que les enfants puissent parler et être écouté – mais je ne prends pas parti.

Quand je lui ai dit que c'était elle qui n'arrêtait pas de me critiquer devant les enfants (chez elle et en mon absence), je lui ai fait remarquer que c'était déplaisant et stupide et je lui ai aussi demandé ce qu'elle voulait de plus. Elle n'a pas su me répondre. Au cours de la discussion, est ressorti le fait que c'est moi qui ai décidé, il y a 8 ans, de nous faire habiter dans cette campagne (profonde ? Un peu tout de même !). C'est certain, c'était une bêtise, c'est un trou à rats (désolé pour les indigènes). Mais c'était il y a 8 ans et nous sommes divorcés depuis 3 ans. Elle a refait sa vie, il faut savoir passer à autre chose. Ce qui est aussi « amusant », c'est qu'elle me dit que j'ai maintenant la vie dont je révais : une femme qui ne me casse pas les pieds et me laisse faire ce que je veux. C'est drôle d'avoir besoin de me désigner comme coupable. Car c'est bien cela, elle ne supporte pas ce qu'elle a pu faire.

Comme on peut le voir, un divorce quand on a des enfants n'est jamais soldé. C'est mon intime conviction. Je crois que c'est seulement qu'après que les enfants aient quitté le domicile des parents et se soient installé dans une nouvelle vie, stable (pas un étudiant qui rentre tous les week-ends), que les relations peuvent changer (entre les parents) et en fait disparaître (lentement mais surement). J'imagine bien la situation suivante : un jour, un enfants va manger chez un de ses parents. Et le père (ou la mère) demande : « tu as des nouvelles de ta mère (ou de ton père) ? ». Ils nous restent de la marge.

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J'ai réussi – enfin je crois – à faire accepter à « ma-dame » de prendre en charge une partie de ses frais d'essence. Je lui ai expliqué que ça n'était pas désintéressé. La multiplicité des trajets m'épuisent, réellement. Si parfois, elle peut prendre sa voiture et m'éviter ainsi un détour par chez elle, franchement, ça m'arrange (elle laisse sa voiture là-bas pour économiser – elle est au chômage je le rappelle – car sa voiture consomme dans les 10 l/100 km).

Nous sommes un couple « ma-dame ». Aussi particulière que puisse être notre situation familiale à géométrie variable, nous sommes un couple...

lundi 10 mars 2008

La crise

Ce soir c'était la crise.

Je suis parti du bureau à 17h00. Quand on est rentré dimanche à midi de déplacement, ce n'est pas anormal non plus de vouloir passer une longue soirée avec ses enfants (ma-dame et ses enfants ne viennent pas le lundi soir).

J'étais donc un père heureux et impatient de récupérer une partie de sa tribu.
Après une semaine d'absence, le frigo tournait un peu dans le vide et ne refroidissait que lui.
Quand tout le monde fut dans la voiture, nous allâmes donc au magasin le plus proche. Jusque là pas de problème.
Puis nous fîmes les courses.
Puis nous mîmes les affaires dans la voiture.
Enfin, vint le temps de monter en voiture (nous n'avions pas de raison de rester avec les caddies sur le parking...).

A ce moment, les « couillons » commencèrent à se chamailler pour une histoire de cartable resté sur un siège. La grande-ado eut la mauvaise idée de vouloir régler le conflit. Elle finit donc par se battre avec son frère qui, bien que plus jeune, lui retourna un grand coup dans le nez. Pendant se temps, la pré-ado pleurait sur son siège après s'être elle aussi battue avec le dit frère.

Un peu dépassé par les événements j'ai attrapé ce que je pouvais, et j'ai un peu serré ce que je tenais pour marquer mon mécontentement. Je crois que je n'ai pas remarqué tout de suite que l'on nous regardait. C'est vrai que c'était un spectacle... bruyant !!

Arrivés à la maison, l'enfer a commencé... pas pour moi, mais pour eux. Ils ont débarrassé les courses (jusque là pas de problème), rangé le frigo (toujours pas de problème), passé l'aspirateur (ok), rangé leur bureau (ok...) et commencé des exercices. Des tables de multiplications pour le garçon, du français pour la pré-ado. Tout ça chacun dans sa chambre et à chaque erreur, on recommençait. J'ai mis Bach à fond (ce qui ne facilitait pas leur concentration...). Nous avons fait ça pendant une heure ou un peu plus.

Pour le repas, j'ai fait deux plats, mais pas celui que j'avais prévu. Non. Un plat de pates trop cuites sans rien et un autre « al dente » avec basilic, ail, huile d'olive et gruyère. Facile de deviner pour qui cela était.

Pendant le repas, j'ai crié. J'ai expliqué en criant. Expliqué le ras le bol de ces bagares. La lassitude.

Après le repas, rebelotte. Retour en chambre et explication verbale (on appelle ça du harcèlement).

Au bout d'un moment, ils ont craqué. La pré-ado m'a jeté un mot de l'étage en larme. Le garçon a pleuré.
Et là seulement on a commencé à discuter. Séparément, j'ai parlé avec eux. J'ai expliqué ce que je ne supportais plus (ce que personne ne supporte plus).

Maintenant, ils dorment après que la paix soit revenue. Ils ont écouté un peu de musique et lu. Ils sont apaisés et moi aussi. Pendant 3 heures, ils ont vécu un petit enfer. Pendant 3 heures, ils ont compris ce que ce pouvait être de vouloir la fin d'une situation. Il sont été « mals », malheureux. C'est ce que je leur ai expliqué. J'ai créé ce malaise, cette situation insupportable mais c'est aussi moi qui y ai mis fin. Eux aussi peuvent mettre fin à la situation insupportable qu'ils créent. A celle qu'ils créent quand ils commencent le matin en s'insultant au petit déjeuner où quand je viens à peine de les récupérer. A ces week-ends entier de cris.

Demain, ils feront attention. A la fin de la semaine, ce sera oublié.

Je voulais juste qu'ils prennent conscience de mon exaspération et ce soir, le message ne pouvait être plus clair.