Pages

mardi 27 avril 2010

Les chambres vides

Mon bureau est à côté des chambres des enfants.

Et comme je passe devant, lentement, prêt à aller me coucher, après avoir travaillé trop tard, je vois que ce soir les chambres sont vides.

Vides de mes petites vies. Ils me manquent.
Ce n’est pas humain de ne pas vivre avec ses enfants.


J’écoute, Devics et Sol Seppy.


Quand on va « au fond » de son humeur, il faut y aller complètement, y sombrer de toute son âme, de tout son être, s’enfoncer, se sentir tomber.

Ces portes à demie ouverte sur ces chambres vides m’attristent.



Ce soir nous étions seuls avec ma-dame comme nous ne l’avions pas été depuis longtemps. Elle était belle. Elle était heureuse. Elle souriait, me prenait la main. Nous avons trouvé un restaurant très moyen et sans grand caractère. Mais ce n’était pas bien grave. Ce qui était important, c'était d'y être ) deux.
Le lundi soir il y a peu de choix.

Je revois son sourire, sa bonne humeur, ses mots, tous ses mots. Elle parlait beaucoup comme quelqu’un qui est bien, quelqu’un qui relâche ses tensions internes.
J’aime la voir heureuse, j’ai l’impression de servir à quelque chose.


Puis nous sommes rentrés. Elle s’est couchée et je suis allé travailler, en bas, à côté des chambres vides.

Dors bien…