C’est tout de même une drôle d’impression de solitude. J’ai hâte de rentrer. Cela ne changera pas grand-chose mais je pourrai travestir mon ennui avec des sorties.
Cette impression de solitude est obsédante. Je voudrais des messages, des signes à donner et recevoir, de l’affection à échanger sous forme électronique quand la distance est trop grande. Je voudrais parler de « nous deux » avec l’autre. Cette grisaille n’arrange rien.
Déjà une semaine de vacances écoulée. Je devrais être heureux, content de partager des moments avec mes enfants, de ne pas avoir à aller au bureau, de pouvoir laisser les messages s’accumuler sur ma messagerie pro sans y répondre. Cet un exercice à priori trop difficile. Cette sensation de vide est réellement obsédante.
Pourtant, je n’ai pas l’intention de quitter ma-dame. Je souffre de son manque d’expansion. Comment peut-on ne pas vouloir changer une situation qui vous fait souffrir ? Cela dépasse mon côté rationnel. Alors je me pose des questions, toujours les mêmes. Par exemple, est-ce l’amour ou la peur de me retrouver vraiment seul qui me fait accepter la situation ?
Je crois que c’est assez compliqué car une personne est aussi liée à un environnement. Il y a des personnes, des lieux qui font partie de ce que l’on partage avec elle. Généralement, lors d’une rupture, on perd la personne et un pan plus ou moins important de notre vie. On perd des amis, sa famille, les lieux auxquels elle est associée.
Je n’ai pas la réponse. Je vois juste le temps qui passe, la fin des vacances, de ce moment que j’imaginais être un répit, arriver et je réalise qu’il me faut du bruit et des activités comme des écrans de fumée pour ne pas sentir cet isolement.