Pages

dimanche 19 avril 2009

Deux jours ensemble

Le samedi devrait être l’occasion de faire « la grasse matinée ». J’ai un peu de mal à le faire. Mais peu importe. Le seul fait de ne pas avoir à utiliser un réveil est déjà une immense satisfaction.

Nous avons choisi la peinture de la chambre de grande majeure. Une amie était venue pour l’aider à peindre. J’avais bien quelques doutes car, normalement, une pièce doit être débarrassée avant d’être peinte. Mais comme sur le chemin du retour du magasin de bricolage, les deux « copines » ont souhaité que je les dépose au centre ville, mes doutes se sont envolés : pas de peinture ce week-end. Et je ne crois pas que ce soit un problème.

Toujours sur le chemin du retour, ma préado qui avait voulu nous accompagner, a exprimé le besoin d’avoir une nouvelle veste. Et comme « maman est d’accord tu sais », j’ai fait un détour par un magasin qu’elle m’avait indiqué. Et là, pas de surprise non plus. Elle a essayé différents modèles, en a sélectionné un, et lorsque nous sommes arrivés à la caisse, elle a changé d’avis. Nous sommes rentrés bredouilles mais l’âme en paix. C’est important. Et si cela pouvait devenir une technique ? Accompagner au magasin et faire naître un doute juste avant de donner les articles à la vendeuse. Cela n’élimine pas le passage dans tous les rayons de la boutique, c’est certain, mais augmente les chances de pouvoir faire quelques économies.

Nous étions à peine rentrés dans la maison quand le-fils nous a croisé :
- Où allez-vous ?
- Nulle part, nous rentrons.
- Ah…
- Pourquoi ?
- Tu sais, comme j’ai 3 euro, je voulais m’acheter un pot de peinture. On pourrait y aller quand cette semaine ?
Le « cette semaine » était très habile, très subtile. Car il était évident que « cette semaine », nous n’aurions pas le temps de faire des courses de ce type. Pas plus que les autres semaines d’ailleurs. Nous « groupons » l’ensemble de nos activités de relance de l’économie par la consommation le week-end.

Lorsque nous sommes revenus, il était un peu tard pour essayer de monter la nouvelle plaque de cuisson. Mais comme je suis têtu, j’ai commencé. Quand nous sommes partis au restaurant, la cuisine était inutilisable…

Comme pour tous nos mouvements à huit, il nous a fallu deux voitures. Nous sommes arrivés en deux vagues au restaurant. A l’étage, 2 autres grandes tables. L’une avec une famille sans doute. Des frères et sœurs et cousins et cousines semblait-il. Les ados d’un côté, les adultes rougeaux de l’autres.
La deuxième tablée était « branchée ». Les filles paradaient et les garçons se ventaient. Un peu moins de 30 ans sans doute. L’une des filles avait un étrange décolleté, très provocateur, qui ne laissait apparaître que la partie centrale de la poitrine. Bien que nous étions deux garçons à notre table – mon fils et moi – ce sont les filles qui nous ont faits remarquer les rondeurs exposées chaleureusement.

L’environnement était donc très sonore. Mais ma-dame n’était pas détendue. Nous ne nous sommes pas placés intelligemment. Les filles de ma-dame étaient d’un côté et mes enfants de l’autre. Nous étions face à face avec ma-dame et faisions donc barrage entre les deux groupes. Du coup ma-dame a porté toute son attention sur ses filles. Et elle a pu constater que la plus jeune ne se tient pas mieux au restaurant qu’à la maison. Elle en a été contrariée. Elle a haussé le ton plusieurs fois, jusqu’à être écoutée. Mais, vers la fin du repas, la demoiselle avait un intense « besoin de se dégourdir les jambes » et ne cessait pas demander quand nous allions partir.
Nous n’avons pas pris de désert. Je ne recommencerais pas cette expérience tout de suite. La soirée fut agréable mais l’état d’excitation permanent de la plus jeune est pénible.

Demain, la semaine recommence…