Pages

samedi 3 janvier 2009

la fac

Et bien grande-majeure ne veut plus aller à la fac et ne compte pas se présenter aux partiels lundi. Il reste deux jours pour la décider (la décider à aller se planter, soyons réalistes).

Le plus étonnant : je n'ai même pas peur ! On fera ce que l'on pourra. Mais si elle ne se présente pas, l'année sera perdue. Ennuyeux mais pas dramatique. Et si "plus à la fac", comment l'occuper ? L'oisiveté étant la mère de toutes les déprimes, je cherche...

Finalement, il est sympa ce lapin. Parle pas, demande rien, mange ce qu'on lui donne...

vendredi 2 janvier 2009

le "qonar"* fatigue

Semaine d’insomnies. Cette nuit réveil à 2h30. J’ai regardé les heures défiler jusqu’à 6h20. Ensuite j’ai sombré dans un état semi comateux jusqu’à 11h00. Comme nous avions des amis à la maison, c’était à la limite (dépassée) de l’impolitesse. Et comme hier c’était la même chose, j’ai un peu honte. Mais il m’a fallu des efforts incroyables pour m’arracher du lit. Quel meilleur endroit pour fuir ?

Grande-majeure n’est pas allée chez sa mère ce soir. C’est à nouveau la guerre avec son beau-père. Ces deux la ne se supportent vraiment pas.
Il est venu chez nous en me disant qu’il avait du mal avec les enfants un jour où ils étaient tous chez leur mère et où je devais les récupérer (le 30). J’ai improvisé une réunion de famille chez leur mère avec eux mais sans leur beau-père (j'ai profité de l'occasion, en passant les prendre). De quoi je me mêle… du bien-être de mes enfants tout simplement.

Nous étions donc tous les 6, les enfants et les parents (j'oubliais la petite demi-soeur qui tournait autour de nous sans trop bien comprendre ce qui se passait. pauvre petite future névrosée). J’ai pu voir que mon ex-femme – leur mère – est toujours aussi paumée. Intelligente elle l’est. Elle donnerait tout pour ses enfants, pas de doute. Mais elle raconte des « trucs énormes ». Elle est inconsciente et égoïste (mon point de vue). Il lui faudrait un psy (mon point de vue depuis des années). Son couple va mal, ça se sent. Elle se confie aux enfants – inconsciente vous dis-je !! – en leur disant qu’elle avait imagé que son nouveau mari était « plus gentil » (qu’il n’est). Qu’elle reste car elle ne veut pas lui laisser un week-end sur deux la dernière née. Mais que s’il le faut vraiment, elle partira et prendra un appartement. J’en passe et des meilleures. J’oubliais, elle leur a laissé comprendre qu’il avait failli la tromper (elle n' a pas dit ça pendant cette réunion improvisée, non, mais un soir ou elle pleurait) !

Evidemment, je ne comprends rien, bien sûr. Mais la faible lueur qui éclaire encore ma cervelle alcoolisée de fin d’année décrypte le message suivant :
- « je ne le quitte pas à cause de votre demi-sœur » : sous-entendu, elle compte plus que vous dans mes décisions ;
- « je voudrais le quitter car je me suis trompée » : sous-entendu, j’ai foutu notre famille par terre pour une erreur ;
- « si vraiment vous voulez que je parte, je le ferai tout de même » : sous-entendu, c’est vous qui prenez la décision. Si ce n’est pas mettre les enfants sous pression, c’est quoi ??
- « il a voulu ou aurait pu me tromper » : mais comment pourraient-ils le respecter ?

Je répète : comment mes aînées pourraient apprécier ce type qui semble être la cause des pleurs de leur mère et qui, à leurs yeux, est responsable de l’éclatement de notre famille ?

Mais bien sûr, je ne comprends rien et j’interprète mal. Je pourrais ajouter cette phrase : « si je meurs d’un cancer de la gorge, je ne pourrai m’en prendre qu’à moi » (elle fume à nouveau « très » régulièrement). Beau message de force, courage et espoir pour les enfants…

Et moi l’égoïste, je prends sur moi pour ne rien leur dire de mon analyse, mais j'ai mis en garde leur mère sur les propos et l’attitude qu’elle avait devant eux (aujourd'hui, par téléphone, après que grande majeure ait dit ne pas vouloir y aller). J’ai mal interprété ses propos bien sûr (ce fut sa réponse au téléphone). Elle fera ce qu’elle voudra de mon conseil d’aller parler de tout cela avec une personne « extérieure » (c'est-à-dire qu’elle n’en fera rien !).

Les vacances sont déjà une épreuve pour notre communauté, j’en ai eu à nouveau la preuve. Madame n’est pas très résistante et déprime très vite et est très susceptible quand elle est fatiguée. Alors ajouter ces complications était un luxe dont nous nous serions passés.

Alors, franchement, si on me demandait mon avis – mais personne ne le fait et ça tombe bien – je dirais : réfléchissez avant de divorcer et analysez toutes solution alternative (je me demande même s’il ne vaut pas mieux un couple libre…). Et éviter surtout la famille recomposée pour vous et votre ancien conjoint. Sinon, préservatifs et pilules vous permettront d’agir comme des idiots sans entraîner des âmes innocentes dans vos erreurs et errements !!

Beau message d’espoir pour cette nouvelle année. Mais je le nuance un peu en disant que comme nous nous sommes lancés dans la recomposition, nous continuons !!! Et avec le sourire s’il vous plait.

Et puis, même une mutation sur une île déserte ne résoudrait rien !

J’oubliais : bonne année, bonne santé, qu’elle vous apporte blablabla…

*pour éviter que les moteurs de recherche ne renvoient cette page comme résultat du mot écrit correctement !

mardi 30 décembre 2008

Des gens, des groupes.

29 décembre. Noël est fini. Mon père est parti. Les enfants sont chez leur mère.

Dans l’ordre :
Mercredi 24 au soir nous étions 7. Mon père, ma-dame, mes enfants et moi. Repas délicieux préparé pour l’essentiel par grande-majeure, reine de la cuisine pour la journée (amusant de voir ma-dame et ma grande-majeure « partager » la cuisine. Il y a de ces pièces dont « l’occupation » a une forte signification. Des sortes des « territoire »…). Un régal. Puis il a fallu ouvrir les cadeaux : Noël a perdu de son sens religieux (au moins chez nous). Je me console (je devrais bannir ce mot de mon vocabulaire… « console ». « Console de je », « jeu me console ») en me disant que nous étions au moins en famille (même si les filles de ma-dame n’étaient pas là…).

Jeudi 25, j’ai déposé les enfants chez leur mère et nous sommes partis à trois chez les parents de ma-dame. Quasi-beaux parents, quasi-beau frère et quasi-belle sœur, quasi neveux et nièce… Mon père a pu raconter des histoires qui ne parlent que de lui.

Vendredi 26, nous nous sommes tous retrouvés à la maison : quasi belle famille, tous les enfants, mon père, ma-dame et moi. Nous avons fait deux tables, nous étions 15 (16 en content le petit dernier quasi-neveu). Cette maison est grande mais le salon est un peu petit (il faut dire que nous occupons déjà 8 places quand nous sommes au complet, ce qui en laisse peu pour nos invités…). Mais les enfants étaient contents de pouvoir manger à leur rythme (c'est-à-dire au lance-pierre pour pouvoir aller jouer plus vite) dans la cuisine. Il restait des meringues de grande-majeure. Essentiellement sur le table avant le passage des tourbillons puis, essentiellement sous forme de miettes écrasées sur le sol après le repas : une bonne idée de les avoir installés dans la cuisine « les gosses »… mieux que sur le tapis du salon.

Samedi 27, mon père est reparti vers 12h00. Je l’ai déposé à la gare de la grande ville. Grande ville où il est né, il y a bientôt 81 ans. Il a voulu se promener un peu avant de reprendre son train. Beaucoup de souvenirs pour lui. Nous étions émus en nous quittant. J’ai toujours peur que ce soit la « dernière fois ». Mon cher père. Complexité des sentiments. D’où vient cette difficulté à communiquer ? Il est un peu tard. Il commence à être enfermé dans les images nostalgiques du passé et moi, je ne sais pas bien d’où vient mon malaise. Peur de lui ressembler ? Il n’y aurait pas de honte à cela. Mais il est tellement différent de ce que j’essaye d’être. Peur de vieillir et rejet de ce qu’il me renvoie ? Je ne sais pas, non, je ne sais pas. Un peu de tout sans doute. J’espère que nous pourrons nous voir aux prochaines vacances, simplement…

Dimanche 28. Nous n’avions pas pu voir une des sœurs de ma-dame (tout le monde « jongle » avec les familles à Noël…). Nous sommes donc retournés chez mes quasi-beaux parents. Cette fois, mes quasi-beaux frères et belles sœur s étaient au complet. Mais il manquait nos enfants… Après le repas, je me suis assis dans un fauteuil. Mes quasi-beaux frères montaient un circuit de voiture pour un des quasi-neveux. Mon quasi beau-père avait un autre fauteuil. Les dames étaient dans une autre pièce et triaient du linge pour les petits derniers (vous savez, ces vêtements qui passent d’enfant en enfant et qui vous font vous rappeler une époque à laquelle les vôtres étaient si petits…) ou répartissaient ce qui restait des desserts. Bien calé dans mon fauteuil, je me suis souvenu que quelques années plus tôt, j’étais dans une autre famille et avait éprouvé un sentiment semblable. Le sentiment d’une sorte « d’accomplissement ». Amusant. Nos anciennes tribus, nos communautés d’appartenance ce sont réduites au cours des siècles. Je pensais que nous avions cassé le noyau réel en faisant exploser les couples. C’est un peu vrai. Mais il me semble qu’il nous reste cette tendance à nous regrouper (pour la majorité d’entre nous, même si nous ne nous le reconnaissons pas tous). « Reconstruire », c’est aussi ça : avoir une place, une position, dans « une famille » au sens large du terme. Ce chemin, je l’avais suivi il y a 20 ans. Petit à petit , pendant 4 années (après la séparation), les anciens liens se sont « déliés ». De nouveaux se créent. Deux remarques pour clore ce chapitre. La première est qu’aujourd’hui je connais l’aspect éphémère de ces constructions familiales. La deuxième est que je n’appartiens à aucun groupe issu de mes parents (et je ne vais pas essayer de savoir pourquoi aujourd’hui !). Et puis non, trois remarques : je ne suis pas si ours que cela pour commencer à appartenir à une autre communauté (ce qui est un début de réponse à la question de la deuxième remarque..)!

Lundi 29. J’ai passé 1h45 dans un magasin de vêtements avec ma-dame. Elle est pourtant pas « mal fichue » cette jeune femme. Mais elle a réussi à se prouver le contraire en essayant tout un tas de trucs qui ne pouvaient pas la mettre en valeur. Ce qui n’aurait pas été grave si elle n’en avait pas ressenti une profonde tristesse !! Nous laisserons donc passer quelques jours avant d’y retourner…
Comment était les paroles de cette chanson ? Mais si, c’était :
« Femmes, je vous aime,
Femmes, je vous aime.
Je n’en connais pas… »

Allez courage et préparez vos résolutions, 2009 arrive…