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jeudi 22 avril 2010

Une expérience intéressante !

Dans la gare du pays balte, il y avait une employée sur trois présentes qui parlaient anglais. A priori, je ne devais pas être le seul à lui demander comment rejoindre une zone plus au sud et à l’ouest, car elle m’a marqué les horaires sur une feuille sans consulter une seule fois son écran ! Mais, elle ne pouvait me vendre des billets que jusqu’à Berlin. C’était déjà ça.

Le lendemain, sur le quai, je remarquais un groupe de 4 personnes parlant français. Nous avons discuté et dans le wagon, nous avons retrouvé deux autres français. Lors du contrôle des billets, la contrôleuse tenta de nous expliquer quelque chose mais dans sa langue, qu’aucun de nous ne parlait. Finalement, une personne du groupe ayant quelques notions de russe, nous comprîmes que nous étions en deuxième classe et que nous n’avions que des billets de troisième classe !
Le petit supplément acquitté – quelque chose comme l’équivalent de 30 cts d’euros ! – nous pûmes rester dans le wagon, qui était une sorte de voiture bar. En fait, il s’agissait d’un petit emplacement vitré d’un mètre carré environ, ou une jeune femme avait 3 paniers empilés les uns sur les autres et contenant des paquets de chips, des boissons et des barres chocolatées…

Ce fut ensuite un changement de train dans une gare de Lituanie pour prendre le train de Varsovie. Gros bazar sur le quai et dans les compartiments. Incroyable quantité de bagages. Anglais, allemand, français, polonais étaient les langues que l’on pouvait entendre. Un autre couple de français se joignit à nous. Petite troupe sympathique, contact facile, un des grands avantages de ce genre de situation : les gens retrouvent le plaisir de communiquer, ils sabordent facilement, sans trop de crainte.

J’avais pu me faire retenir une chambre dans un hôtel proche de la gare de Varsovie par un collègue polonais. Les autres francophones n’en avaient pas. Par emails, j’ai retenu trois chambres supplémentaires. Remerciement, promesse de « verre gratuit » à l’arrivée.

La gare de Varsovie n’est pas accueillante la nuit. En particulier la partie à laquelle on accède à partir des quais. Ce qui ma surpris, c’est la quantité d’agents de sécurité présents un peu partout dans les couloirs. Je suis parti le premier pour confirmer les chambres de mes camarades et je suis ensuite retourner à la gare pour m’assurer qu’il n’y ait pas un train plus tôt. L’employée ne parlait que le polonais. Il y avait bien 2 françaises qui baragouinaient un polonais à priori compréhensible de l’employée mais elles refusèrent de traduire mes questions. Françaises de merde, bien blanches et bien connes. Qu’elles aillent au diable. Un polonais de la file parlait anglais. Il traduisit la seule et modeste question que j’avais : A quelle heure le prochain train libre pour Berlin ? Il me donna la réponse : 11h35 demain. Mon billet étant pour celui de 6h30, il n’y avait pas avantage à changer et je regagnais l’hôtel.

Mes petits camarades venaient d’arriver. Connaissant le quartier, je les ai emmenés dans un restaurant situé à deux pas où nous avons passé une excellente soirée.

Rentré vers 1h00, le réveil à 5h00 fut difficile. Notre petite troupe se retrouva sur le quai bondé de la gare de Varsovie pour le train de Berlin.

Du train, j’arrivai à joindre le bureau qui m’envoya un billet de train par email pour faire le trajet Berlin Genève.

Evidemment le train arriva avec 20 minutes de retard à Berlin. Correspondance pour Genève manquée. Dans ces cas là, on maudit un peu les compagnies ferroviaires qui s’échinent à faire partir les trains à l’heure alors que la plupart arrive en retard. Ainsi, vous êtes sûr de rater la majorité des correspondances.

Notre groupe s’est rapidement dispersé à l'arrivée à Berlin, certains pouvaient encore attraper leur prochain train.

Je me mis à la recherche d’un guichet de la « DB » pour changer mon billet et / ou connaître les autres solutions.

La grosse dame semblait peu souriante. Effectivement. Non seulement, elle était peu souriante, mais de plus butée et stupide. Mon billet électronique Berlin Genève n’était pas imprimé. Il était parfaitement visible sur mon terminal de messagerie, on y voyait le numéro et j’avais mon passeport. Mais non, il n’était pas imprimé et il fallait l’imprimer. Je lui expliquais, d’abord gentiment la situation, que je ne voyageais pas avec une imprimante que je venais de le recevoir par messagerie mais que je voulais surtout connaître les autres horaires. Rien à faire, cette grosse vache ne voulut rien comprendre. Allemande de merde, bien blanche et bien conne.

Dépité, je me mis à chercher un endroit où imprimer ce maudit billet. Un cybercafé ou n’importe quoi. En passant devant un autre point d’information, je posai la question « où imprimer mon billet ». L’employée, souriante me pris mon terminal mobile, mon passeport et au bout de quelques secondes, me les rendit avec un billet imprimé et une feuille de route avec l’ensemble des changements à effectuer. Je lui aurai bien fait la bise à cette charmante dame. Sympathique employée allemande.

Le train suivant m’emmena à Hanovre. Celui d’après à Bâle, l’avant dernier à Bern et le dernier à Genève. Que dire de cette partie du voyage ? Pas grande chose. Peut-être qu’un contrôleur se moqua du « con de français » (je comprends certaine insulte) que j’étais car je n’avais pas vu que j’avais un billet de première classe. Je n’ai ni craché, ni balancé mon poing à cette face de rat, blanche aussi.

Dans le train Bâle Bern, le contrôleur me parla avec un fort accent suisse allemand, sans que je ne lui ai rien demandé. « C’est un bien long voyage ! Vous étiez bloqué à cause des avions ? Bon courage pour votre retour et n’oubliez pas de changer à Bern ». Sympathique contrôleur suisse.

A Genève, j'ai pu constater que j’arrivais au centre ville, pas à l’aéroport. J’avais oublié. A minuit passé, il n’y a personne pour vous renseigner dans la gare et autour. Il y a juste des drogués, des alcooliques et des gens qui pressent le pas.

Finalement, le temps de repérer les bus qui auraient pu m’y déposer, je les ratais tous : fin de service à 00h30 environ. N’ayant plus un kopek en poche, je retirai des francs suisses, payai un taxi, plaçai la monnaie rendue par le chauffeur avec la monnaie balte et polonaise que contenait ma poche.

Quelle soulagement de récupérer ma voiture.

A 3h00 j’étais couché, dans mon lit.

Ce que je retiens de cette expérience, ce sont plusieurs choses :
1. Le principe de précaution c’est très bien. Il est important de pouvoir prendre rapidement la décision d’interrompre quelque chose, en l’occurrence le trafic aérien. Mais, mais, il faut aussi savoir prendre la décision de relancer la machine. Et la, c’est une autre affaire. On a pu voir que personne ne veut prendre cette responsabilité. Les choses se remettent en place petit à petit et par initiative quasi « individuelles » ;
2. L’Europe est un leurre. Nous n’avons pas de langue commune, nous ne nous aimons pas. C’est ce que j’ai illustré par quelques propos outranciers. Des systèmes différents, des monnaies différentes, pas de possibilité de prendre des billets sur des trajets longs (les compagnies aériennes sont bien mieux équipées que les compagnies ferroviaires).
3. Pas de mise en place au niveau européen d’une chaîne de communication dans les points de regroupement que représentent les gares routières et ferroviaires des grandes villes européennes. Il aurait fallu juste quelques guichet d’information à Varsovie, Berlin (par exemple) pour « aiguiller » les voyageurs : « allez par là, prenez un billet ici, voici une liste des hôtels » des petites informations utiles quand on se retrouve à voyager sans avoir rien préparé.
4. La tendance à se regrouper quand on est « perdu » ou face à une situation imprévue. Les gens se redécouvrent, ils parlent, partagent ce qu’ils ont (nourriture, boisson, astuces…). C’est très agréable, c’est extrêmement positif et rassurant. Nous ne pouvons pas vivre isoler comme on nous pousse à le faire. Etre conscient du « diviser pour mieux régner » que l’on nous impose… Mais n’est-ce pas ce que l’on tente de corriger avec nos blogs ?


(Je retravaillerai cet article plus tard : fautes, concordance des temps, c'est du brut !)

dimanche 18 avril 2010

Going back west (and south)

Pour résumer :
Vol de demain annulé, mais je n’imaginais même pas qu’il puisse en être différemment !

Lundi : Matinée, départ en train d’ici.
Arrivée à 20h30 à Varsovie.
Mardi : Départ 6h35 de Varsovie pour arriver à 12h00 à Berlin.
Mercredi : Départ 4h30 de Berlin pour arriver à 12h00 à Bâle et en repartir à 13h00 pour Genève.

Le reste, c’est du gâteau ! Mercredi je serai chez moi. Pas sûr de pouvoir récupérer les enfants le jour même mais le lendemain c’est certain.

Quand au bureau, il attendra. Pas l’intention d’y mettre les pieds.

Et vous savez quoi ? Les Suisses ne font pas grève ! Et vous savez encore quoi ? Je crois que si j’avais croisé un gréviste français j’aurais manqué de retenu…

Me reste à trouver où dormir lundi et mardi. Pas trop grave. Je pense à ceux qui sont bloqués vraiment loin (Asie, USA) : pour eux pas beaucoup de solutions ! Courage.