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dimanche 1 juin 2008

Conflits

Pas très présent sur le blog en ce moment. J’imagine que pour beaucoup d’entre vous aussi, la fin de l’année scolaire est chargée.

C’est un peu la période des conflits en ce moment. Je pense que la fatigue est générale. Le temps (pas celui « qui passe », mais celui « qu’il fait »), comme d’habitude, peut-être tenu pour responsable d’une partie de ces accès de mauvaise humeur et de colère.

En vrac :


GRANDE-MAJEURE, la rupture

Comme on pouvait s’y attendre, grande-majeure ne veut plus voir son beau-père. L’année de fac étant finie (on l’espère… Résultats à la mi-juin !), elle reste dorénavant chez moi. Sa mère et sa petite sœur passent la voir ici, quand je ne suis pas là. Je ne cautionne rien, je comprends et je veux absolument qu’elle garde le contact avec sa mère et sa petite sœur.
Grande-majeure n’a jamais accepté les causes de cette séparation, de ce divorce. Et comme elle ne peut en vouloir ni à moi, ni à sa mère (car nous sommes ses parents), elle en veut à l’élément perturbateur qui est devenu son beau-père. Sa présence, la vie sous « son » toit (c’est ce qu’il dit de façon peu délicate) lui ont été imposées sans qu’elle n’ait rien à dire. Ça ne passe toujours pas. Je crois que ce n’est pas si grave. Juste un peu plus compliqué à gérer. Je lui ai expliqué à grande-majeure, j’ai expliqué à sa mère : elle n’a pas digéré, elle a besoin d’un coupable. Comme son beau-père ne supporte pas qu’on lui résiste (au figuré) et qu’il aime être la « vedette » partout où il se trouve, il a du mal avec une jeune adulte qui ne le considère pas comme quelqu’un de bien et d’intéressant.

Ce qui implique aussi que « ma-dame » et moi n’avons plus de week-ends en célibataires (ce qui n’est toujours pas si grave si nous trouvons des moyens de nous retrouver un peu seuls de temps en temps) et ce qui va me permettre d’inviter mon père à la maison : il ne sera pas seul quand j’irai travailler et que tout le monde sera à l’école, grande-majeure restera avec lui !


GRANDE-MAJEURE, la collocation

Un soir, je suis parti en urgence du travail pour aller voir les deux filles de la colocation. Un des deux garçons avait « pété les plombs » et envoyé une assiette contre un mur en insultant les 2 gamines terrorisées. Le motif ? Des toilettes bouchées et de l’eau dans la salle de bains. Impossible de raconter toutes les étapes qui ont rythmé cette collocation ratée mais dans les grandes lignes, il y a :
- Un locataire principal qui sous-loue aux deux jeunes filles et héberge de temps en temps un de ces « potes » dans sa chambre. Il est mou et faux-jeton. Sans doute paumé. Dés le départ, il a refusé le contact avec les 2 demoiselles, préférant passer prendre ses repas et passer son temps devant son ordinateur sur je ne sais quel jeu. Il a depuis quitté son stage et arrêté ses études (sans prévenir ses parents). Qu’il soit mal, soit, mais ça n’excuse pas tout.
- Le pote : enfin le dernier « pote » venu. Un jeune coq, plein de certitudes, avec un égo-surdimensionné. Des yeux qui sentent l’ecstasy, une vraie tête à claques. Tellement fier de lui et de son corps qu’il se promenait toujours un boxer, même quand les filles invitaient du monde. Il a du se faire monter le bourrichon par le faux-jeton : pas une raison pour devenir violent.
- La copine : un peu grande gueule et un peu peste (désolé !) mais sympathique. N’a sans doute pas fait beaucoup d’effort pour calmer le jeu : pas une raison pour qu’elle se transforme en victime d’agressions verbales.
- Ma fille : qui naviguait comme elle pouvait. Elle avait un peu de mal à supporter le faux-jetons et a tout de suite vu que le dernier pote était moitié pitbull.

J’y suis allé, j’ai rencontré les 2 énergumènes. Le faux-jeton avait de grands yeux tout étonné : « mais j’ai rien fait moi ! ». Je lui ai dit ce que je pensais de son attitude. Le pitbull aussi. J’aurais tellement aimé qu’il ait touché une des filles… ou qu’il me touche. Mais non, trop malin pour ça. Lui aussi attendait que je le frappe. Peine perdue. L’agresseur agressé est ce qu’il y a de pire.
Je persiste : ras le bol des voyous.

On comprend pourquoi grande-majeure a besoin d’un endroit où elle se sente chez elle et pas sur la défensive.


AU BUREAU ?

La guerre aussi (au figuré bien sûr…). Il y a un directeur que l’on supporte depuis trop longtemps. Le silence de tous a cautionné son attitude contre productive. Un type sournois, toujours un coup tordu en préparation, entouré d’une équipe un peu molle qui lui mange dans la main.
Malheureusement, en ce moment, je ne supporte plus que l’on me casse les pieds. Non pas que je devienne irascible, non. Mais j’ai juste besoin de nettoyer mon espace vital, d’en enlever les parasites. Celui-là va donc supporter les conséquences du message qu’il a envoyé. Pour une fois qu’il écrit quelque chose que l’on peut utiliser contre lui, je ne vais pas me gêner.
Je n’agresse pas les autres, mais je repousse dorénavant violemment ceux qui viennent m’ennuyer. Je crois que « le dédain » n’est malheureusement plus une attitude valable. Il faut se battre, avec des moyens légaux, en utilisant nos droits et en tenant compte de nos devoirs. C’est d’ailleurs un devoir que de résister à cette violence et à cette médiocrité.

Je pars tout à l’heure pour une semaine, retour samedi soir si tout va bien. Environ 7000 km à vol d’oiseau. Une bonne coupure.