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lundi 11 août 2008

De la fatigue et...des larmes...

Aujourd’hui, ma-dame a pleuré. Elle a peur. Peur de ce qui devrait être notre avenir commun. Peur de devoir revivre ces vacances à l’ambiance lourde, pesante. Si nous n’avions pas signé le compromis et versé un acompte, elle aurait fait machine arrière.

Grande-majeure a collé une pression monstre à tout le monde. Elle va mal, ça me fait de la peine mais elle a été très dure. Et du coup, ma-dame ne sait plus.

Et moi, j’en pense quoi ? Je pense que la perfection n’existe pas. Je pense que je me suis habitué aux défauts de mes enfants – et des miens – et que je pense pouvoir supporter ceux de ma-dame et de ses filles. Peut-être quelques ajustements de part et d’autre pour une vie commune harmonieuse et respectueuse sont-ils nécessaires.
Je pense que ma vie ne se fera pas avec grande-majeure qui a 19 ans même si elle est une partie de moi et de ma vie. Je l’aime terriblement mais elle va vivre sa vie et ma place sera de plus en plus petite.
Je pense qu’il y a bientôt 2 ans que nous sommes ensemble avec ma-dame et qu’il ne faut pas s’arrêter à 2 semaines à 8 dans un univers étroit.
Je pense que je n’ai pas à choisir mais à séparer : ma-dame et notre famille en recomposition d’un côté et grande-majeure de l’autre. Car grande-majeure détruirait cet effort de reconstruction et ma-dame ne serait pas assez forte pour supporter la tension.

Je pense que je pourrais tout laisser tomber. Mais ce n’est pas ce que je vais faire car je n’en ai pas envie. Donc, je vais essayer de faire en sorte que ma-dame retrouve le moral et soit convaincu du bien fondé de notre décision.

Mais c’est dur de voir des larmes sur les joues de ma-dame. Comme ça l’était quand grande-majeure en avait versé.

dimanche 10 août 2008

Pas un bilan mais...

Les vacances ont changé quelques petites choses. Grande-majeure et ma-dame ne s’aiment pas, c’est maintenant clair. Inutile de décrire ici les raisons de chacune, ce sont justement les raisons de « chacune » et donc pas très impartiale comme avis. C’est juste un paramètre supplémentaire à gérer.

Vivre à 8 dans un appartement, ça demande beaucoup d’efforts et de patience. Tout le monde n’en a pas toujours fait mais nous ne nous en sommes pas trop mal sortis. Il y a des choses que l’on remarque plus facilement quand on est dans un espace réduit. En ce qui me concerne, j’ai vu que ma-dame parlait d’elle dés que quelqu’un se plaignait d’une douleur ou d’un état. Par exemple « j’ai mal dormi » implique « moi aussi j’ai mal dormi parce que… ». Ou bien, « j’ai mal au dos » est suivi de « ah mais moi aussi… ». Il faudra que je lui dise de faire attention.

Je me bats pour que mes enfants se tiennent à peu près correctement à table. Du coup j’ai noté les bruits de bouche et la position pendant le repas des filles de ma-dame. Mais j’ai aussi remarqué que tout le monde attend maintenant qu’un des adultes ait donné l’ordre de commencer à manger.

A part ça, les 8 heures de conduite du retour m’ont fatiguées mais je suis content que nous soyons rentrés. Ma-dame a déposé ses filles chez leur père. Je vais garder mes enfants une semaine de plus car mon père vient demain pour une semaine (il est tout content d’ailleurs. Attendre de passer les 78 ans pour se rapprocher de sa famille. Il en a maintenant 80). Je veux qu’ils se voient, je veux que mes enfants lui prêtent attention. Je veux qu’il parle d’eux.

Grande-majeure allait bien dans la voiture. Nous étions tous les 5 (le père et ses enfants) dans la même voiture (oui, à 8, il nous fois 2 voitures. Ma voiture de fonction n’a pas 8 places… je n’ai même pas osé essayer de le négocier !). Nous avons mangé plein de cochonneries, chanté à tue tête et bien rigolé. Je crois que c’était tout de même un soulagement de rentrer : vivre à 8 dans cet appartement créait une certaine tension (pas assez de domaines propres, 2 personnes par pièce). Quoiqu’on en dise, il y a bien 2 familles qui cohabitent dans cette recomposition. Mais je n’en suis pas encore au point de penser que c’est contre-nature…