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samedi 12 mars 2011

You're a lady, I'm a man...

Encore des gâteaux...

Je vais essayer de faire comme si je n’avais pas lu tous mes messages. Mais il est possible que ce blog change d’adresse.

J’aime détruire mon image. Ou j’aime me détruire tout court, je ne sais pas. Il est 18h00. j’ai déjà 2 bières dans le nez. Dimanche je vois mes enfants. C’est ce qui compte. Je suis envahi de messages, d’emails du boulot. Des tonnes, tous les jours. Le samedi est calme. Le dimanche le moyen-orient travaille. Ce ne sont pas ceux qui me sollicitent le plus mais tout de même. Et puis nous sommes plusieurs, beaucoup, dans la société à essayer de profiter de chaque instant pour lire, répondre au flot continu. Du coup, le "blaquebairi" clignote tous les jours. « Il faut savoir l’éteindre ou ne pas le consulter ». Evidemment. Facile à dire. Mais la découverte de la longue liste en l’allumant est pire que tout.

Des milliers, des millions de crétins comme moi. Qui aiment avoir un titre, des responsabilités, une reconnaissance et un salaire supérieurs à la moyenne nationale. C’est épuisant. Aujourd’hui pour les cadres « investis », le travail ne s’arrête jamais. J’entends par là qu’il est toujours présent. Et plus on a de revenus plus on prend de crédits. Et plus on a de crédits plus on tient à son poste. Et puis il y a les dépenses pour les enfants, le loyer, l’argent de poche.

J’ai 47 ans. Je ne vois pas la suite. Je ne peux pas l’imaginer. L’activité pour laquelle je travaille va disparaître. C’est une question de temps. Pas bien profilée pour le groupe et les actionnaires. Il me reste 20 ans à travailler. C’est impossible.

Soirée avec deux collègues américains. Ils ont sympas. Je connais certains du groupe depuis 4 ou 5 ans. On se voit 2 fois par an. Il y a ceux qui ont voyagé et les autres. Pour ceux qui n’ont pas voyagé les stéréotypes sont légions. La France est un pays de paresseux, d’assistés et puis il y a la violence, les émeutes (mais peut-on leur en vouloir...). C’est amusant de voir comme les médias et les gouvernements nous manipulent. Je suis allé en Turquie il y a peu. Pays musulman certes mais on pourrait se croire en Bulgarie sur la rive occidentale. Toutes femmes n'on pas un foulard sur la tête, il y des couples qui se tiennent par la main, certains qui s'embrassent.

J’ai vu beaucoup de jolies femmes ce soir. Ça tourne à l’obsession. Cette image est peu flatteuse, je sais, mais j’ai vraiment l’impression de voir de jolies pâtisseries que je ne peux pas toucher ("dévorer" !!). C’est peu flatteur j’ai dit mais dans un bar ou un restaurant, quand on ne connaît pas les gens et qu’on ne voit que leur enveloppe, ils ressemblent à des gâteaux. Je ne saurais pas si la crème est à la hauteur du contenant. C’est mieux. Je pars demain. Il faut que je soigne ce truc.

Seconde aînée est rentrée dans la grande ville, elle n’est pas restée chez moi. Elle s’ennuyait. Elle sort avec une copine ce soir (je me demande comment s’appelle la copine… Pierre ? Paul ? Jacques ? …). Elle ne veut plus utiliser la voiture de son beau-père – je comprends – mais ne pense pas que je doive en acheter une. Si je vais chercher son grand-père, elle dit qu’elle pourra utiliser sa voiture. En fait, nous avons tous convenu que le monsieur de 83 ans ne devait plus conduire. Mais en attendant, je vais acheter une voiture, pré-rayéee et pré-cabossée, ce sera déjà ça de fait !

Demain Starbeuq à 9h00.

jeudi 10 mars 2011

lessive

Je suis allé courir une 30 de minutes à 5h30 ce matin. Pas dehors. Il pleut et fait froid.
Sur un tapis avec un écran je n’ai même pas réussi à allumer. J’ai cherché un bouton, une touche, un interrupteur, rien. Mon MP3 n’avait plus de batterie. Lorsqu’il fait bon ici, je cours dans le parc juste à côté. La végétation est plus luxuriante qu’en France et les bruits qui viennent de la forêt ne sont pas les mêmes que chez nous. Mais avec le MP3, je m’en isole rapidement. Besoin d’évacuer la pression.

J’avais opté pour une valise plus légère que d’habitude, ce qui devait m’imposer de laver quelques affaires. Il y a pratiquement toujours des machines et des distributeurs à jetons ou pièces dans la chaîne Marriott. J’ai donc pris un petit paquet de lessive. J’ai chargé la machine. J’ai choisi mon programme. J’ai fermé la porte. J’ai lancé le programme. Et puis j’ai regardé la boite de lessive à moitié vide. Et là j’ai vu « avec javel, agent blanchissant » ! J’ai essayé d’ouvrir la porte mais par le hublot, j’ai vu l’eau qui noyait mes chemises et T-shirts. Pas de boutons d’arrêt. Le linge commençait à tourner. Et puis j’ai vu un message disant qu’en cas de coupure de courant, il fallait attendre 2 minutes avant d’ouvrir la porte. J’ai plongé par-dessus la machine et j’ai réussi à attraper le câble d’alimentation. J’ai tiré. Tout c’est arrêté. Je l’ai rebranché et j’ai attendu 2 minutes. Je me suis aussi « attendu » à voir arriver un vigile car ici, il y a des cameras partout. Mais non, rien. J’ai ouvert la porte. Pas encore de dégâts. J’ai voulu prendre une autre boite de lessive, sans javel cette fois mais je n’ai rien eu en échange de mes pièces.
Finalement, j’ai pris le linge mouillé, je suis allé dans ma chambre, j’ai tout vidé dans la baignoire et j’ai lavé à la main avec la lessive « à la main » - ça tombe bien – que j’emporte quand j’y pense. J’ai essoré comme j’ai pu, je suis retourné aux machines mais j’ai rempli le sèche-linge cette fois. Je suis allé manger. Au bout d’une heure et 2 bières plus tard – je bois beaucoup en ce moment … - j’ai récupéré le linge qui était encore très humide. J’ai tout étalé comme je pouvais, sur le bureau, la table basse, le meuble télé, le fauteuil, la salle de bain…
Au matin, j’ai pu tout plier et ranger. Quelle aventure ma vie...

Les béatitudes bestiales - part 1

Seconde-majeure m’a envoyé un message dans l’après-midi. Son beau-père a dit à sa mère « tu choisis entre elle et moi ». Ce qui est pratique, c’est que la maison est à nous maintenant, « nous » mes enfants et moi. Donc seconde-majeure peut venir s’installer chez moi en attendant la reprise des cours. Elle pourra aussi venir se poser le week-end et ainsi voir sa maman et ses frères et sœurs – y compris sa sœur qui n’est pas de moi – sans avoir à aller chez sa mère.
Je ne sais pas ce qui s’est passé. Je ne veux pas savoir. Je suis trop fatigué pour chercher à savoir. Je vois juste un autre avantage à habiter seul avec mes enfants. Il faudra sans doute que j’achète une voiture car celle qu’elle utilise appartient à son beau père. Pas grave, j’avais prévu ce cas. Et puis je ne suis plus à ça près. Je suis endetté pour les 17 prochaines années, je ne fais plus de projets de vacances alors 1500€ de plus ou de moins (c’est ce que je compte mettre au maximum dans la voiture d’une jeune conductrice), on s’en fout !

Grande-majeure prépare des concours. Tests de culture générale, QCM, journaux. Elle a trouvé une activité. C’est une activité de substitution et elle est en phase euphorique sans doute. Elle ne se donne pas le temps de penser à ses démons.

Fiston m’appelle « petit-père ». Comme j’appelais son grand-père. Je ne pense pas qu’il se détache de moi d’une façon autre que normale. J’entends par là qu’il a 16 ans. Il se détache forcément et le fait d’utiliser un nom que j’employais avec son grand-père n’est qu’un jeu.

Miss-ado-qui-change m’a dit qu’elle voulait aussi aller à New York et qu’elle ne me parlait plus. Mais elle me parle encore, alors tout va bien.

J’ai ma-dame tous les jours au téléphone. Et puis un ou deux sms. L’ambiance se détend. Pourquoi devrais-je aller chercher plus loin ? Certes, il y a beaucoup de femmes très belles, d’ailleurs Eileen avait un très joli décolleté aujourd’hui. Très décent mais très joli. Et ma collègue du Chili est très jolie elle aussi. En y réfléchissant bien, la chef de produits américaine, bien que plus âgée, est une belle femme elle aussi. En y réfléchissant, la réceptionniste à l’hôtel est belle elle aussi. Tout comme la serveuse du bar. Et celle du steackhouse n’est pas mal non plus. Mais je pourrais aussi citer la… STOP !

C’est curieux cette maladie qui me fait trouver beaucoup de femmes belles (et désirables mais ça, il ne faut pas le dire…). Comment ça s’appelle déjà ? Mince j’ai oublié ! D'ailleurs je vais inaugurer une nouvelle rubrique : "les béatitudes bestiales". C'est bien sûr un clin d'oeil au livre dont le titre commence par ces mots.

mardi 8 mars 2011

Mortel

Oh la vache ! 3 bouteilles de vin californien à 3… j’ai bien fait d’envoyer mes notes plus tôt dans la soirée. Mon discours est un peu pâteux et je crains que mon écriture ne soit quelque peu « confuse »…

L’alcool ne me fera pas oublier que j’ai hâte de voir ma petite tribu. Je les aime tellement ces gosses.

J’ai appelé mon père aujourd’hui, entre deux réunions (cette semaine c’est réunion de 8h00 à 17h30). Je l’ai senti ému. Mon père. Mon papa. Il a fallu que j’attende d’avoir 47 ans pour l’appeler à nouveau papa. Incroyable.

J’ai eu ma-dame aussi. Je sens qu’elle m’aime bien… Mais m’aime-t-elle tout court ? Sans doute. J’ai un peu l’impression d’être un meuble. Je vais sans doute pouvoir lui apporter le plaisir que l’on peut attendre d’un homme en rentrant, au moins "charnellement". Je l’espère. Je ne sais pas ce qu’elle pense en fait. Intellectuellement ? Je pense qu’elle se fait une fausse image et considère que j’attends plus que ce qu’elle ne donne ou n’a été habitué à donner. Elle me prend pour une sorte d’intellectuel ou pour quelqu’un qui pète plus haute que son cul. Suis-je prétentieux ? Sans doute alors.

Je ne crois pas que ce soit seulement « physique » entre nous. Nous ne nous élevons pas, nous ne nous dépassons pas certes quand nous sommes ensemble. Nous jouissons de l’instant présent (dans tous les sens du terme), dans le respect.

Je ne suis qu’un misérable être humain, mâle de plus. Et quand Eileen, une collègue de par ici pose les yeux sur moi, je suis content. J’ai l’impression d’avoir été épargné par les ailes du temps. Misérable mortel, je n’échapperai pourtant pas à ma condition.