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samedi 20 août 2011

A deux doigts...

...de la rupture.

Plusieurs discussions avec ma-dame. Chacun a déballé son sac. Et mes sorties entourées de filles (ce n’est pas moi qui choisis les participants), l’ont rendues jalouse en quelque sorte. Nous nous sommes avoués que nous avions voulu rompre et puis nous avons parlé. Nous ferons donc notre week-end en amoureux bientôt, elle essaiera dorénavant d’être plus communicative sur ses sentiments à mon égard, je recommencerai à m’intéresser réellement à elle et sa vie - j’avais pris mes distances et étais froid comme elle me semblait l’être - et ne m’engagerai pas dans des sorties que nous pourrions faire ensemble ou qui serait difficile à supporter pour un « conjoint ». Je résume. Elle m'a montré son "émotion", j'ai expliqué mes attentes et reconnu mes erreurs ou incohérences.


Grande majeure va partir garder des enfants pour une semaine tout à l’heure. De longues discussions, des craintes, des changements d’avis mais elle s’est engagée, elle doit le faire. Elle en a convenu. Sa sœur cadette l’a appelé pour la motiver, la féliciter car c’est un « pas vers l’inconnu » qu’elle tente.

Ces deux la sont proches. Ils sont tous proches les uns des autres à leur façon. Le fiston est un garçon plus secret. Tous sont préoccupés par leur grande sœur. C’est très déstabilisant pour eux. Pauvres petits chéris. La séparation, l’état psychologique de leur sœur les a soumis à rudes épreuves.



Encore deux jours avant de retourner entièrement dans la tourmente annuelle… la barbe !

mardi 16 août 2011

Terminus

Le train des vacances arrive à destination finale. On en débarque avec tout un bazar d’images, d’odeurs, d’impressions, de pensées, de futurs souvenirs…

Pas assez de temps avec mes enfants. Je n’ai jamais passé aussi peu de temps avec eux depuis « la séparation ». Ils grandissent. Notre semaine à l’ouest à côté de mes ex-beaux parents, belles sœurs et beaux frères était certes agréable, mais elle ne nous a pas permis de nous retrouver père et enfants seuls. Les enfants en ont-ils soufferts ? Je ne pense pas. La présence des cousins et cousines les a contentée largement. C’est bien normal. Je devais être pareil au même âge. C’est avec plaisir que j’ai revu mon ex belle famille. Des gens biens. Ma famille même si sur le papier il en est différemment.

Je me souviens de la brume sur l’océan le matin très tôt, de la fraicheur de l’eau, des bonbons et gâteaux dont nous avons abusés, de la chasse aux « bêtes » dans la location, de ce ciel qui change plus vite qu’on ne peut le décrire, de notre retour vers le nid temporaire une nuit, à pied, sous la pluie, le long du port et de la plage.



Mais que la route est longue, près de 900 km. Et le ménage en partant. Que de contraintes pour une modeste semaine.



Et puis, la semaine suivante, il y eut les retrouvailles, 22 ans plus tard. Mon amie, ma chère amie, celle qui vient d’un temps ou ma mère était encore de ce monde, d’un temps où j’avais l’âge de mon fils et essayais d’apprendre la langue de Shakespeare en embrassant les suédoises et les françaises (les progrès furent minces pour l’apprentissage de la langue avec ces dernières… je parle de la pratique de la langue locale, pas des mouvements de l'organe sensoriel…). Nous avons vieillis, pris des rides et des coups, mais nous retrouver dans cette vieille ferme, identique à peu de choses près à ce qu’elle était 30 ans plus tôt – 30 ans ! –était une parenthèse dans le temps, il était comme suspendu. Le ciel, le mouvement des feuilles, les pierres, c’étaient comme un rêve. Un songe les yeux ouverts. Et puis cette semaine s’est terminée aussi. Adieu scolopendres et scorpions, vous je vous avais oublié mais je ne vous regrette pas !

J’ai voulu les adieux très courts, brefs, presque impolis. C’était mieux ainsi.



Et puis d’autres choses. Une autre fois sans doute, je raconterai.