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samedi 13 septembre 2008

Particules et particularités

Le train-train.
Hier soir, mes enfants sont repartis chez leur mère. Enfin, ceux qui avaient passé la semaine avec moi, et hier soir, ma-dame a récupéré ses filles.

Je souffle. C’est un peu contrariant d’être heureux d’avoir ses enfants mais de se dire aussi que – fort heureusement - ce rythme infernal ne devra être tenu qu’une semaine. Honnêtement, j’avoue que je suis content quand le vendredi arrive : dernier jour où je vais me lever à 6h30 pour arriver au mieux à 8h45 au bureau. Mais c’est toujours une déchirure de les déposer chez leur mère. Plus besoin de courir le soir pour les récupérer « pas trop tard », pour manger « pas trop tard » et se coucher « pas trop tard ». Je vois sur les autres blogs (certains du moins) que le rythme de la vie est vraiment difficile à supporter. Et ce n’est pas se lamenter que de le dire.

Et les enfants ? Pire encore. Rythme scolaire épuisant et idem pour le rythme de vie en général, imposée par des conditions familiales anormales (je maintiens anormales).
Dans quelle sorte de pays vivons-nous d’ailleurs ? Un pays qui pense que ses enfants sont plus forts et endurants que les voisins ? Stupide ! Un pays qui pense que son économie est différente de celle de ses voisins et qu’il peut imposer des règles qu’aucun autre n’a établi ? Stupide ! Serait-ce le fait d’avoir été précurseur dans la révolution qui nous rend si sûrs de nous et qui nous fait penser que la moindre idée, jugée stupide ou contraire aux intérêts à servir par les voisins (« les autres »), est en fait une bonne idée ?

Pour finir : comment expliquer à des enfants, choqués par le coût du nouvel accélérateur de particules et le fait que cet argent ne soit pas utilisé pour les plus démunis et défavorisés (dont la télé se régale à nous passer les images), qu’il ne faut pas raisonner comme ça ? J’ai essayé, mais je ne suis pas sûr d’avoir réussi.

A plus tard.

mardi 9 septembre 2008

Dimitri Chostakovitch, Suite Jazz n° 2, Valse n° 2

Et bien, « je vais vous dire », ça fait du bien de penser à soi et de parler de soi. D’écrire, pas de parler en l’occurrence. Se lamenter un peu sans obliger personne à vous écouter (ou à vous lire ;-) et puis finalement, retourner dans le rôle de celui qui rassure les autres. Je pense que je ne suis pas le seul qui ne désire pas montrer ses faiblesses, ses doutes, ses failles. Peut-être est-ce un peu prétentieux de se sentir investi de ce rôle, de croire que vos proches cherchent en vous un repère solide, une sorte de fondation immuable. Mais pourtant, je vois bien que quand je tangue, tout l’édifice tangue avec moi. Etre rassurant. Il faut être rassurant. Et il n’y a définitivement personne à qui faire part de ses (mes) doutes. Si, il y a cette page d’écran d’ordinateur. Pas contrariante. Elle me renvoie mes pensées sous forme écrite. Quand la phrase n’est pas claire, quand elle est ambigüe, j’ordonne mes pensées, je creuse un peu et j’écris une autre phrase qui reflète plus exactement ce que je ressens. Amusant. Ecrire, dessiner, faire de la musique… s’exprimer.

Nous avons attaqué les cartons. J’ai fini de défaire les derniers il y a 4 ou 5 mois peut-être. Je réemballe ce que j’avais déballé et rangé. Chacun des derniers déménagements a marqué une étape importante de ma vie. La recherche d’un domicile après la séparation, la recherche d’une maison pouvant accueillir 8 personnes et maintenant, l’achat en commun du nid d’une famille en recomposition volontaire (active).

Les premiers déménagements étaient une recherche de l’amélioration de nos conditions de vie. Petite maison, puis appartement plus confortable, puis construction d’une maison.
Les suivants étaient une nécessité après changement de région géographique d’emploi. Appartement, maison, maison…

Les pages d’une vie qui se tourne. Je ne sais pas vous mais moi (que veut réellement dire cette expression ???), je trouve de plus en plus désagréable de voir ces pubs ou les étapes d’une vie se suivent en 6 s, sur un air qui ne vous quitte plus. Quel horrible raccourci. Je n’aime pas car je suis maintenant capable d’isoler des tranches de ma vie. Je pourrais faire un film comme une de ces pubs, j’espère juste qu’il me reste des pages à tourner.

Nous sommes 4 en ce moment. C’est très calme. 50% des effectifs… le désert ! Je n’aurais pas de nouvelles de grande majeure : l’appeler sur son portable lui coûte trop cher avec son forfait. Pas de nouvelles non plus de miss pré-ado : elle est en voyage scolaire et c’est l’immersion complète. Me reste 2 petits « poussins ». Future-majeure que j’emmène au lycée le matin (j’espère qu’elle est contente de ne plus avoir à prendre le train… si,si, tu peux me le dire si c’est le cas !!) et le garçon qui est toujours aussi tête en l’air (je ne serais pas étonné de le voir tomber amoureux cette année… me parait mûr pour ça !! On n’a pas fini de s’arracher les cheveux…).

Vite, fermons cette page, elle commence à suinter de mélancolie !