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lundi 4 août 2008

Des nouvelles du front (de mer)

Bon, grande-majeure va mieux (juste mieux, elle parle un peu plus). Cette gosse n’a pas la vie d’une personne de son age. Pas d'amis, pas de sorties.
Quand j’y pense, je me dis que la situation a dégénéré en l’espace d’une année.

Hier soir, j’ai eu droit à un caprice de la pré-ado. J’ai cédé. Je regrette et je ne regrette pas car je ne sais toujours pas ce que j’aurais du faire (une histoire de balade le soir alors que j’avais dit qu’il fallait se coucher tôt).
Résultat des courses, les filles de mon amie qui font des efforts pour ne pas faire de caprices (leur maman les a « briefé » avant de partir) ont été lésées car elles, n’ont pas fait de caprice (comme ma pré-ado) et se sont couchées tôt. J’ai expliqué ce matin à ces deux demoiselles que j’étais conscient que ce qui c’était passé hier était anormal : ce sont celles qui ne font pas de caprices qui se couchent alors que celle qui en a fait un peut sortir. Il y a de quoi être contrarié.

A part ça, on gère au jour le jour. Le garçon n’est pas chiant. Il saute de vague en vague, dévore comme 4 et a accepté de s’inscrire dans un club avec les filles pour se faire des copains (il m’a expliqué qu’il avait fini de peindre ses petits soldats et avait donc maintenant du temps pour aller dans un club de jeunes…)

Miss-pré-ado souffre du manque de sommeil et essaye de gouverner les filles de mon amie. Evidemment, il n’y a pas de raisons qu’elle est ce rôle. Je surveille.
Grosse frayeur hier, elle avait décidé de suivre grande-majeure à la nage…très mauvaise idée. Comme quoi, il faut les surveiller sans arrêt : ce n’est pas faute d’avoir dit que la mer c’était dangereux. Mais c’est de ma faute, j’étais allé nager.

Mon-ado-bientôt-majeure est adorable. Patiente (il y a bien quelques mouvements d’humeur de temps en temps), attentive aux autres, amusante. Je crois qu’elle compense un peu l’attitude de sa grande sœur (qui ne l’épargne pas d’ailleurs). Il faut que je lui répète que j’apprécie réellement beaucoup son comportement, elle est très sensible cette petite gosse.

Les filles de mon amie, vont bien il me semble (à part l’épisode d’hier soir). Evidemment, je n’ai pas de confidences de leur part. Elles savourent la plage, la piscine et la « liberté » qu’offre le club pré-ado.

Quant à ma-dame, elle sait qu’il faut parler dans les situations délicates. Moi qui était une huître dans une vie familiale antérieure et qui ne savais pas régler un problème sans exploser, ça me convient parfaitement. Tout en douceur…

dimanche 3 août 2008

ça a un nom...

Voila une semaine d’écoulée. Le temps est clément. Rien à dire de ce côté-là. Jusqu’à ce soir, il faisait même plutôt bon la nuit.

Mais l’ambiance est lourde.
Grande-majeure va mal. Elle ne parle presque pas. C’est incroyable comme une personne qui semble faire la tête ou être triste peut « plomber » l’ambiance.
Je suis inquiet. Très inquiet. Elle broie du noir. Depuis un an. Je ne sais pas ce qui c’est passé. Elle dit que ce n’est pas nouveau. Elle fait un régime très très contraignant. Elle pèse tous les aliments. Elle a perdu du poids mais ça reste raisonnable. Elle s’alimente bien, bien qu’il n’y ait pas assez de protéines à mon avis. Mais c’est acceptable, juste à la limite. Elle ne veut pas reprendre de poids, ce qui est déjà mieux que de vouloir en perdre à nouveau.

Elle va mal et elle est agressive, intransigeante, toujours à faire une remarque, rien ne lui échappe.
J’essaye de lui parler. Mon amie lui a parlé. Tout va mieux 5 minutes et puis ça recommence.

Je suis inquiet parce que j’ai peur qu’elle fasse une bêtise. Elle est restée seule à la plage un soir. Un supplice pour moi. Je n’avais qu’une idée en tête, aller voir si « elle ne nageait pas trop loin ».

Alors, j’essaye de penser aux autres, tous les autres, ma-dame, les enfants, mais le cœur n’y est pas. Vous savez ce que c’est, ce truc qui vous obsède, qui est là, comme une menace qui plane.

Petite gosse, comment puis-je t’aider ??

Et ma-dame ? Ce n’est pas sa fille. Ce ne sont pas les états d’âme et l’agressivité de sa fille qu’elle doit supporter. Je n’ai pas essayé de me mettre à sa place. Mais ce doit être dur. Elle m’a tout de même dit qu’heureusement que l’année ne se passerait pas comme ça (grande-majeure aura son studio…seule, ce qui m’angoisse chaque jour un peu plus, chaque jour qui nous rapproche de la rentrée.

Je crois qu’il est temps de mettre un nom sur son problème : dépression. Ce sera déjà plus facile à comprendre.

Allez, on continue à essayer d’avancer. Y a t’il un autre choix d’ailleurs ?

Et puis il faut que je parle des autres aussi. On a tendance à ne s'occuper que de ceux qui vont mal. C'est promis, je reviens pour parler d'eux.