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samedi 30 octobre 2010

Sursis

Longues discussions.

Elle se sent délaissée. A-t-elle tord dans le fond ? Non, je ne crois pas. Elle est délaissée. Elle était délaissée elle qui montre si peu de sentiments, elle pour qui dire je t’aime est une épreuve. Elle était délaissée. Elle ne l’est plus.


Nous n’avons pas fait venir l’agence. Pas encore. Nous avons préféré nous donner une deuxième chance. Nous sommes en sursis. Mais avant de se donner une chance, il faut identifier les problèmes. Il faut comparer les points de vue. Il faut parler et écouter.


De nos discussions ressortent plusieurs choses.

  1. Nous n’aimons pas vivre avec les enfants de l’autre. Ce n’est pas naturel. C’est énervant. Il faut minimiser notre temps de présence avec eux. Il faut accepter qu’ils ne correspondent pas à nos critères, qu’ils ne suivent pas nos règles – celles qui ne sont pas communes mais éducationnelles, familiales – il faut ne pas prêter d’intérêts à cela. Ce sont les problèmes de l’autre. Inutile et suicidaire d’avoir les grandes et ma-dame ensemble. Qu’elles se croisent oui, mais qu’elles ne partagent que le moins de choses possibles. J’irai dormir chez elles, et quand elles viendront et ma-dame partira chez ses parents ou ses sœurs et tout ira bien. Cette tension est invivable, insupportable.
  2. Nous ne passons pratiquement pas de temps ensemble, tous les deux, seuls. Il faut être plus ferme sur ce point. Il est impératif de nous ménager des périodes de couples.
  3. Et si par hasard c’est le cas, nous ne faisons rien. Un plateau repas puis chacun à ses activités. La fausse impression de se reposer n’est que de l’ennui. Si nous voulons, nous pouvons sauver notre couple. Mais il faut pour cela aller contre ce désir de repos, se besoin de souffler quand les enfants sont partis. Aller contre notre tendance au « pantouflage ». Nous devons sortir plus, pour presque rien. Nos week-ends et certaines de nos soirées sans enfants doivent se passer hors de la maison. Et je retrouve là un problème passé : je suis souvent dehors, je peux rester chez moi quand je rentre. Mais elle ne quitte pas cette maison. Elle y travaille, elle s’y étouffe. Je m'y repose, j'y dessine...
  4. Nos problèmes financiers ne sont pas pires que ceux des autres. Loin de là. A partir de décembre, nous devrions pouvoir assainir nos finances. Il n’y aura plus de vacances tous ensembles. C’est une dépense inutile qui n’apporte aucune sérénité. La promiscuité augmentée n’est que source de conflit. Ce sera une économie. Je ne sais pas comment je vais payer la fin des impôts (que c'est beau la solidarité) et ce que nous allons faire pour le fuel mais ferons normalement face.
  5. Je considère que si nous ne vivons pas ensemble, nous nous quitterons, petit à petit. Je lui ai dit, sans que cela puisse être interprété comme du chantage. De manque de courage en fatigue pour nous déplacer chez l’autre, nous finirons par nous perdre. Et sans pouvoir lui dire, je sais que je la quitterai le premier. Elle a compris, elle a pleuré. Ce n’est pas ce qu’elle veut.
  6. Notre cadre de vie doit être amélioré. Trop de choses bancales et moches dans cette maison.

Je reviens lentement. Il y aurait temps à écrire.

Vraiment désolé de ne pas poster de réponse à vos témoignages et marques de sympathie.

mardi 26 octobre 2010

Valises

Non, celles d'un déplacement.
Will be back soon... si je ne gèle pas, fait froid où je vais.

Ici on discute, on mesure, on réfléchit, on analyse, on pleure (pas moi), on rigole (moi aussi), on se déchire, on se rabiboche, on se rapproche, on se tourne le dos, on règle des comptes, on fait les comptes, on pèse les mots, on se balance des vérités...

Pas eu envie d'écrire ces derniers temps.