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lundi 12 octobre 2009

Ma-Dame a voulu m’empoisonner.

Elle m’a proposé une tisane « après-repas ». Il est vrai que depuis que je la connais, je bois des tisanes ou des thés parfumés (il y a un temps ou j'appelais ça des p...-mamie...). Cette boisson chaude, à boire très lentement, calme. Parfois, le parfum est surprenant, pas très agréable. J’ai remarqué que beaucoup de tisanes « aux fruits rouges » avaient une odeur qui se rapprochait de l’urine de chat.
Je n’ai pas été étonné en entrant dans la cuisine. Je me suis seulement dit que la tisane devait être à base d’ur… pardon, à base de fruits rouges (« fruits rouges » de chat bien sûr). J’ai laissé le sachet dans la tasse, j’aime les tisanes fortes.
J’ai aspiré le liquide, une grande goulée, je ne crains pas le chaud. J’ai avalé. Et c’est seulement à ce moment là que j’ai compris : je venais de boire du vinaigre blanc à la tisane…

Lorsque que la bouilloire électrique a trop de tartre, elle y met du vinaigre blanc et le fait bouillir. Normalement, elle vide le vinaigre et rince la bouilloire. Normalement. Mais pas cette fois…

dimanche 11 octobre 2009

Une page de vide

Ah, ces périodes pendant lesquelles je me dis que ce blog va mourir…
L’impossibilité d’être plus présent me fait envisager des solutions radicales. D’autre part, je ne peux m’empêcher de penser à l’utilité de l’exercice.
Il y a bien sûr l’équilibre personnel apporté par l’évacuation sous anonymat des rancœurs, problèmes et craintes liés à cette situation de cohabitation. Se confier, exprimer ses angoisses est réellement « utile ». Mais, il y a le risque d’être reconnu – cela est déjà arrivé – qui finalement ne permet pas d’écrire ce que l’on veut comme on le voudrait.

Il y a aussi le secret espoir que quelqu’un, quelque part, se dira, en lisant un des articles, « ah, eux aussi ils ont ses problèmes ! » et qu’ainsi il se sentira moins seul est éventuellement conforté dans sa recherche de solutions pour rendre moins bancale sa situation. Je ne considère pas apporter de réponses. Mais personnellement, me savoir moins seul rend ma « condition » plus supportable. Si je devais prendre une image, je prendrai celle là : votre enfant vient vous voir en vous disant que les croutes de sang de son coude le grattent. Vous lui dites que c’est la même chose pour tout le monde, que les croutes, ça gratte, mais que comparée à d’autres gênes, celle la est très supportable et qu’il doit lui accorder moins d’importance.

Mais le plus amusant est que je suis contre la nécessité de n’avoir que des choses utiles dans notre vie. Evidemment l’inutilité des choses est toute relative. Pour prendre un autre exemple qui concerne les enfants, je pense qu’il est parfaitement inutile pour eux de regarder le début d’un film le soir avant que l’heure du couché n’arrive. Ces 15 minutes de télé sont à mon sens inutiles et même néfastes. Mais on pourra aussi dire que cette « transgression de l’interdit » - on ne regarde pas la télé le soir -les aide à se développer et à s’affirmer, que les quelques minutes volées d’une histoire dont ils ne connaîtront pas la fin vont développer leur imagination en essayant d’imaginer des scénarii.
A force de ne vouloir que de l'utile on finit par n'avoir que du négociable car la valeur marchande est la plus facile à déterminer.

Ce blog est – au moins actuellement – inutile : il ne participe pas à l’atténuation ou à la résolution et de mes problèmes, ni à celles des autres. Mais je ne me résous pas à le faire disparaître.