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samedi 12 décembre 2009

Evidence

Aujourd’hui

Vu un de mes chefs. Promotion. J’ai un domaine de responsabilité élargi : Tout sauf le continent Nord-Américain. Mais aussi 6 mois d’observation (en fait, nous sommes en observation permanente mais là je dois prouver que je suis l’homme de la situation). Plutôt une bonne nouvelle. En théorie, je peux m’installer où je veux. Ou je pourrais. Ou j’aurais pu…

Ce soir, soirée de fin d’année de la société. Repas dansant pour être plus précis. Et, sans exagérer, j’étais assis entre 2 des plus jolies femmes de l’entreprise.
Je voyais les gens rire, danser. J’ai fait ce que je pouvais. J’ai plaisanté. J’ai parlé.
Mais quand on m’a demandé si je voulais danser, j’ai répondu que je ne dansais pas au bureau. Je ne suis pas sûr que le sens ait été compris… (ben, on est pas au bureau ?! T’as raison, on est juste « avec » les gens du bureau).

Et puis avant le fromage, je suis parti. Je crois que mes deux voisines ont été vexées. Je l’ai vu à leurs traits. Non pas qu’elles étaient flattées d’être à côté de moi (ce sont elles les belles femmes, pas moi !), mais plutôt vexées par l’interprétation que l’on pouvait faire de mon départ (il s’en va car il s’ennuie). Je présenterai des excuses. C’est un pied de nez amusant que ce départ : « J’ai du bol d’être assis là ? C’est vrai ! Allez hop, je me barre ». Mais ce n’était pas le but. J’ai croisé un collègue qui m’a dit un truc du genre : « t’étais assis à côté de Valérie, elle est vraiment canon ». C’est vrai, il a raison, elle est « canon » Valérie. Tous les mâles bavent devant Valérie .

Seulement, en voyant tous ces gens, j’ai pensé à mes enfants que j’irai chercher demain. J’ai pensé à la maison. J’ai pensé à celle qui y habite avec moi. J’ai pensé à l’inutilité de cette soirée et à ce qui est important pour moi. Partir était une évidence…

jeudi 10 décembre 2009

Fuites, fuite.

Pas beaucoup de nouvelles car l’ambiance est assez terne, comme le temps.

Nous nous retrouvons dans le même bateau – la maison – sans plus être convaincus d’avoir fait le bon choix. La nostalgie de la période où nous étions seuls avec nos enfants nous envahit.
Le ciment, ce n’est plus l’amour, c’est la maison. La complexité d’une vente et d’une recherche d’un autre logement nous maintient au même endroit
Nous n’arrivons pas à nous faire aux enfants de l’autre, nous n’arrivons pas à nous faire à l’éducation des enfants de l’autre.

Les sujets de discorde se multiplient, le navire prend l’eau.

Certes, nous nous aimons. Mais nous ne nous aimons pas dans notre rôle de parents, chacun des siens. Il est impossible de faire abstraction de la relation que l’autre a avec ses enfants. Il est impossible de ne pas surveiller que nos propres enfants ne soient pas lésés par rapport à ceux de l’autre. Il est difficile d’être juste car on ne trouve pas l’autre juste. J’aime la femme, pas la mère, pas la belle-mère. Elle aime l’homme, pas le père, pas le beau-père.

Il resterait tant d’années à passer ainsi que la tâche semble impossible. Comment trouver la patience, le courage ?

Et que faire ? Prendre le large et fuir plus loin ? Et mes enfants ? Ils ne peuvent pas me suivre, enfin pas les plus jeunes.
Vendre ? Emprunter encore ? Je ne sais pas. Il faut que je décide.